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En 10 questions avec Maxime Landry

durée 07h05
30 novembre 2013
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Par Claude-André Mayrand
LAVAL - 

Ayant commencé sa carrière dans le journalisme à l’âge de 15 ans à l’Hebdo de Laval avant de passer à la télévision communautaire lavalloise à 17 ans comme journaliste caméraman, Maxime Landry a vu son parcours dans le métier le mener vers le réseau TVA, où il cumule les fonctions de journaliste, caméraman, rédacteur, chef de pupitre, monteur et photographe dans l’hélicoptère du réseau depuis 2005. L’année 2013 marque sa quinzième année de service au réseau TVA.

1- Dans quelles circonstances avez-vous commencé votre carrière pour TVA?

C’était en 1998. Pendant les grosses inondations au Saguenay, un caméraman-patrouilleur a soudainement eu besoin d’un remplacement pour trois jours pour aller rejoindre sa femme au Saguenay. Il m’a demandé si ça me tentait. J’étais certain que j’allais me planter, mais je suis toujours à TVA. J’ai continué à travailler pour le réseau en complétant mes études à l’UQÀM.

2- Comment avez-vous été emmené à travailler à bord de l’hélicoptère?

On cherchait un journaliste ayant une formation de caméraman et de reporter, ce qui était plus rare à cette époque dans la salle des nouvelles. Ils recherchaient quelqu’un qui n’avait pas le mal de l’air. Il faut dire aussi que je suis un passionné de l’aviation. Personne d’autre n’avait appliqué sur ce poste, car la majorité de mes collègues n’y voyaient qu’un outil pour rapporter la circulation. J’ai arrêté en 2008 lorsque ma fille est venue au monde et j’ai repris du service en 2009.

3- D’où vient votre passion pour l’aviation?

Quand j’étais plus jeune, le père d’un de mes meilleurs amis était un passionné d’avions et de photographie. Le dimanche après-midi, mon ami et moi accompagnions son père à Dorval pour observer les avions et c’est de cette façon que je suis devenu un passionné. Les avions et les hélicoptères sont des miracles d’ingénierie et je m’y suis toujours intéressé.

4- À quoi ressemble une journée typique de travail pour Maxime Landry?

Ce sont des journées longues et assez intenses. Comme le hangar est à Mascouche et que j’habite Saint-Hubert, je pars assez tôt de chez moi. En arrivant au hangar, on fait un premier bilan avec les équipes de la salle des nouvelles avant de décoller vers 6 h 45. Chaque matin que la météo le permet, nous sommes en vol jusqu’à 8 h 30. Par la suite, nous sommes en stand-by au hangar, où mon bureau se trouve. Lorsqu’une nouvelle de dernière heure nécessitant l’hélicoptère survient, nous sommes partis en moins de huit minutes. La journée se termine normalement au coucher du soleil. Je suis aussi sur appel les fins de semaine si la situation le demande.

5- Qu’aimez-vous le plus de votre travail?

Le direct. C’est vraiment quelque chose qui m’allume et qui me stimule. Nous n’avons pas de marge de manœuvre en rapportant l’information au fur et à mesure qu’elle se déroule devant nos yeux. J’ai choisi d’être journaliste pour ça.

6- Est-ce que le journalisme de terrain vous manque à l’occasion?

Oui, parfois. J’en fais encore par moments, surtout l’été. Quand je travaille sur le terrain, je suis caméraman-reporter. Je reçois aussi des mandats spéciaux, comme les Jeux olympiques. C’est éreintant, mais les Jeux de Londres et de Vancouver sont parmi les belles expériences que j’ai vécues. Malheureusement, je ne serai pas des Jeux de Sotchi l’hiver prochain.

7- Quel évènement couvert à bord de l’hélicoptère vous a le plus marqué?

Dans l’histoire récente, la tragédie de Lac-Mégantic est un incontournable. Nous avons fait plusieurs heures de vol au-dessus de la région l’été dernier. La dévastation était à couper le souffle. Sinon, le viaduc de la Concorde m’a beaucoup marqué, d’abord parce que je connaissais le coin, mais aussi parce que j’avais couvert l’effondrement du viaduc du Souvenir quelques années auparavant. La fusillade au Collège Dawson a aussi été marquante. On ne voudrait pas couvrir ce genre d’évènements.

8- Il y a sûrement des reportages plus difficiles à faire que d’autres, par exemple l’accident à la garderie Face à face d’il y a deux semaines. Vous placez-vous dans la peau des gens qui font les évènements?

Ma fille vient de quitter la garderie pour débuter la maternelle et ma femme travaille dans une garderie. Je vois une différence depuis que je suis père et je suis plus émotif qu’avant. J’avoue que j’ai eu à prendre de grandes respirations en essuyant les poussières dans mes yeux quand je survolais la garderie.

9- Est-ce que l’accident subi par ton collègue journaliste Réjean Léveillée à bord de l’hélicoptère en 2009 est quelque chose que tu as en tête souvent?

C’est sûr que j’y pense. Notre hélicoptère est inspecté à chaque jour et nous ne volons jamais lorsque la météo est mauvaise ou menaçante. Réjean est un de mes bons amis en plus. Je suis content de pouvoir le côtoyer encore, car il l’a échappé belle. Pendant que nous volons, ça arrive à l’occasion que nous devions vérifier un petit quelque chose. On retourne vite au sol dans ce temps-là.

10- Vous ennuyez-vous de vos années vécues à Laval?

Laval a beaucoup changé depuis mon départ. Les maisons sont de plus en plus collées, les centres commerciaux abondent et il y a beaucoup de béton. Du haut des airs, c’est frappant. Chaque fois que je repasse au-dessus de la Ville, je regarde mes anciennes écoles et les endroits qui me rappellent des souvenirs.

 

 

En rafale…

Äge : 36 ans

Naissance : Montréal

Résidence : Saint-Hubert, mais j’ai grandi à Fabreville pendant 20 ans

Famille : Marié et père d’une fille de 5 ans

Loisirs : Je cuisine beaucoup. Si je n’avais pas été journaliste, j’aurais été cuisinier. Ça me permet de décrocher.

Heures de vol à bord de l’hélicoptère : Près de 3 000 heures

 

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