Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

10 questions avec Alain Trudel : l'homme au bout du bâton

durée 17h58
7 mars 2014
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Christopher Nardi

Laval a son propre orchestre professionnel, l’orchestre symphonique de Laval (OSL). Et à la tête de cet orchestre de grande qualité, mais toujours trop méconnu des Lavallois, on retrouve le directeur artistique, Alain Trudel. Éternellement décoiffé, énergétique et un des meilleurs trombonistes du Québec, il s’est assis avec L’Écho de Laval pour parler de sa carrière et de sa vision musicale pour l’OSL.

1 Comment avez-vous découvert la musique?

J’ai commencé à 12 ans à jouer du trombone dans un groupe de cuivres à Montréal qui prenaient des jeunes sous leur aile pour leur offrir des activités. C’était organisé par des bénévoles et on partait parfois en mini-tournée, c’était super.

2 Qu’est-ce qui vous a poussé vers une carrière musicale?

Ma première école secondaire a fermé ses portes après mon secondaire 3, alors je me suis inscrit à l’école Joseph-François-Perrault. C’est là que j’ai rencontré mes deux mentors, Raymond Grignet et Gérald Maclé.

3 Qui étaient ces hommes?

Raymond Grignet était celui qui dirigeait l’orchestre à notre école, tandis que Gérald Maclé était le chef de chœur.

4 Et comment ont-ils influencé ta carrière?

Dans ma jeunesse, je voulais devenir compositeur, alors M. Maclé me guidait dans ma composition et m’encourageait beaucoup. M. Grignet, lui, dirigeait l’orchestre et il me laissait diriger chaque semaine, ce qui m’a permis d’accumuler beaucoup de temps de podium.

5 Avez-vous ensuite continué ta formation musicale?

Je viens d’une famille très modeste, alors ma seule chance était d’entrer au Conservatoire de Montréal, qui était gratuit à l’époque. Je suis arrivé 4e à l’audition de trombone et ils en prenaient juste deux, mais les deux premiers se sont désistés alors je suis entré.

6 Comment avez-vous donc passé du trombone à la direction?

Pendant que j’étais au conservatoire, j’ai aussi joué dans l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) sous Charles Dutoit. Cela m’a permis d’obtenir un poste dans un orchestre à Barcelone et aussi faire une carrière de soliste. Mais après quelque temps, j’ai réalisé que je préférais la direction.

7 Avant de venir à l’OSL, où avez-vous dirigé?

J’ai dirigé beaucoup l’Orchestre des jeunes de Toronto ainsi que l’Orchestre symphonique de Toronto, l’orchestre du Centre National des Arts à Ottawa, l’Orchestre de London, en Ontario et plusieurs autres petits ensembles.

8 Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier?

J’aime la musique et j’aime le monde. J’aime être avec mes collègues et mes musiciens et j’adore présenter la musique aux gens. Quand les gens ont une journée médiocre au bureau et ils décident ensuite de venir passer deux heures à nous écouter le soir, c’est notre mission de rendre ça spécial.

9 Est-ce que c’est l’école qui compte le plus dans une formation de chef d’orchestre?

Je dirais que c’est plutôt l’expérience. Le plus important pour notre formation, c’est de passer du temps à faire son métier et d’être souvent sur le podium. L’expérience ne vient pas nécessairement avec les années, mais avec le temps passé à diriger l’orchestre.

10 Comment voyez-vous l’évolution de l’enseignement musical au Québec?

C’est désolant. Juste dans les écoles à Laval, on coupe dans l’enseignement de la musique. Désolé, mais couper dans les cours de musique, ce n’est pas investir dans l’avenir des jeunes. Quelqu’un qui apprend le violon, il apprend à avoir de la discipline et ils ne lâchent pas l’école.

 

commentairesCommentaires

1

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • M
    MeToo
    temps Il y a 5 ans
    Raymond Grignet ce vieux monsieur qui reluquait les jeunes adolescentes... Si tu n'étais pas son chouchou et surtout un mec il te traitait comme une merde. Et il y avait une petite salle close insonorisée (dans la salle de répétition de l'orchestre) dans laquelle il s'enfermait avec le ou (surtout) la soliste au besoin. Un genre de Tonton Harvey de la musique classique. À gerber cette école de vieux croulants pervers et alcooliques.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 2 juillet 2025

Les funérailles nationales de Fiori auront lieu le 15 juillet, à Montréal

Les funérailles nationales de l'auteur-compositeur-interprète Serge Fiori auront lieu le 15 juillet prochain, à la salle Wilfrid-Pelletier, à Montréal. Le gouvernement du Québec en a fait l'annonce par voie de communiqué mercredi matin. Plus de détails à venir.

Publié le 25 juin 2025

Alerte: Québec est ouvert à organiser des funérailles nationales pour Fiori

Le gouvernement du Québec est ouvert à organiser des funérailles nationales pour l'auteur-compositeur-interprète Serge Fiori, si c'est le souhait de la famille de l'artiste. Le premier ministre François Legault en a fait l'annonce dans une publication sur les réseaux sociaux mercredi, au lendemain du décès du fondateur du groupe ...

Publié le 16 juin 2025

Le pianiste Samuel Lauzon-Schnittka remporte le Prix d’Europe 2025

Le pianiste originaire de Laval, Samuel Lauzon-Schnittka a remporté la 113e édition du Concours Prix d'Europe qui se tenait au Conservatoire de musique de Montréal du 9 au 14 juin.  Le musicien se présentait contre 18 autres participants. Sa victoire lui a permis de recevoir une somme de 50 000$ qui servira à défrayer les coûts d’étude et de ...