Accusé d’actes pédophiles, Mayrand retourne rester à côté d’une école

Par Cédérick Caron
Jean-François Mayrand pourra attendre son procès dans le confort de son foyer situé à côté d’une école primaire et d’un parc.
Arrêté à la fin du mois d’avril, Mayrand pourra retrouver l’appartement qu’il partage avec sa mère située tout juste à côté de l’école primaire de L’Envolée et du parc Chamfleury dans le secteur Sainte-Rose à Laval.
Au terme de l’enquête sur remise en liberté de l’homme de 33 ans, la juge de la cour du Québec Marie-Suzanne Lauzon estime que le public comprendra que l’homme puisse retrouver sa liberté s’il est soumis à des conditions strictes et ce, bien que la mère de l’accusé qui se porte garant de ce dernier a avoué qu’elle ne serait peut-être pas capable de dénoncé son fils s’il venait qu’à briser une condition de remise en liberté.
Mayrand est accusé, entre autres, d'avoir incité un enfant de moins de 16 ans à le toucher à des fins sexuelles, d’avoir communiqué avec une mineure dans le but d’obtenir des services sexuels, moyennant une rétribution et d’avoir produit, imprimé ou publié de la pornographie juvénile.
Il a tenu plus d’une dizaine de conversations avec un agent de la Sûreté du Québec de la section de cybersurveillance qui opérait le profil d’une adolescente de 13 ans. Selon la transcription des conversations déposées en preuve l’accusé aurait tenu des propos et des demandes sexuellement très explicites, si bien que de les reproduire dans cet article pourrait être considéré que de la diffusion de pornographie juvénile.
Il aurait offert jusqu’à 80 $ pour pouvoir poser des gestes sexuels aux dépens de son interlocutrice. Il a même donné rendez-vous à cette dernière au Carrefour Laval. C’est à cet endroit qu’il a été intercepté par la police de Laval.
Pour s’assurer de demeurer en liberté l’accusé devra s’assurer de respecter de nombreuses conditions donc, être à son domicile entre 21 h et 7 h, se rapporter une fois par semaine au poste de police, de ne pas se présenter dans tous lieux publics où pourrait se trouver des mineurs, de ne pas avoir en sa possession tout appareil technologique qui permettrait de se connecter à Internet, de faire des démarches pour se trouver un emploi et de suivre une thérapie en lien avec sa problématique de consommation de drogue.
Jean-François Mayrand n’a pas d’antécédent en semblable matière, mais a déjà été reconnu coupable de fraudes. Lors de la perquisition du logement qu’il partage avec sa mère, les policiers ont d’ailleurs saisi deux terminaux de paiement électronique et une cinquantaine de cartes à bande magnétique.
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