Années 1970: une ex-fonctionnaire de Laval aurait été tuée parce qu'elle en savait trop

Par Agence QMI
Une employée de la Ville de Laval, qui aurait été forcée à démissionner après avoir découvert des irrégularités dans la comptabilité de la Ville, a été assassinée au milieu des années 1970.
Son meurtre n'a jamais été résolu. Est-ce que quelqu'un voulait la faire taire?
«Ce dossier-là a été gardé au niveau de la direction du service de police. Il y avait très peu d'informations connues. Ce qui est spécial, c'est qu'il y aurait eu des irrégularités au niveau de la perception des taxes à Laval. Cette personne-là a dénoncé la situation, et elle a été victime d'un assassinat», a confirmé Marc Demers, un ancien lieutenant de la police de Laval, à Claude Poirier, lundi matin.
Le policier Demers s'explique mal pourquoi, à l'époque, l'enquête n'a pas été transférée à un autre corps policier, puisque la victime avait fait état de problèmes dans les rouages de l'administration municipale.
«Comment se fait-il que ce soit la police de Laval qui a enquêté sur un dossier touchant une employée de Laval? Au nom de la transparence, ce dossier aurait dû être transféré à Montréal ou à la Sûreté du Québec. On sait peu de choses, puisque le dossier a été gardé confidentiel», a expliqué Marc Demers.
Pot aux roses
L'ancien haut gradé du corps de police lavallois assure que le maire [NDLR Lucien Paiement] ne se mêlait pas des enquêtes policières.
«Le maire n'avait pas son mot à dire au niveau des enquêtes, mais au niveau des budgets. On ne les tenait pas informés de ce qui se passait au niveau des enquêtes. On les informait des résultats quand c'était public. À moins que la direction à qui on faisait un rapport ait informé le comité exécutif. Quant à moi, ça serait tout à fait déplacé et surprenant», a soutenu M. Demers.
Quand elle a découvert le pot aux roses à la perception des taxes, lors de son retour d'un congé de maladie, l'employée se serait fait dire de se mêler de ses affaires. Elle ne l'a pas fait et en aurait payé de sa vie. «Ce sont les rumeurs qui circulaient à l'époque», a fait savoir le policier.
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