Six coaccusés de Gilles Vaillancourt obtiennent un changement de conditions

Par Cédérick Caron
Les avocats de six coaccusés arrêtés dans le cadre de l’opération Honorer de l’UPAC, qui visait la présumée organisation de l’ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, se sont présentés devant le tribunal vendredi, pour faire changer des conditions de remise en liberté qui leur avaient été imposées.
Ce sont les représentants de l’avocat de la famille Vaillancourt, Robert Talbot, et de l’entrepreneur en construction Giuliano Giuliani qui ont été les premiers à se faire entendre.
Ils ont demandé que leur client respectif puisse avoir le droit de communiquer entre eux parce que Me Talbot représente l’entreprise de M. Giuliani dans un procès à venir au niveau civil. Puisque la Couronne ne s’opposait pas à ce changement, le juge Gilles Garneau a accepté la requête, mais a manifesté son désaccord.
Il a indiqué aux procureurs que la loi prévoyait maintenant que des modifications pouvaient être apportées aux conditions sans passer devant un juge si les deux parties sont d’accord. «La prochaine fois, vous irez directement au greffe plutôt que de créer un malaise dans ma salle de cour», a lancé le magistrat.
Accurso récupère son passeport
Arrêté pour une troisième fois en un an, Antonio Accurso, mieux connu sous le diminutif Tony, a pu récupérer son passeport.
M. Accurso devra cependant tenir informé l’enquêteur principal au dossier de tous ses déplacements à l’extérieur du Canada dans les moindres détails.
Les autres requêtes n’ont été que des formalités. Guy Vaillancourt, le frère de Gilles, pourra désormais entrer en contact avec ce dernier. Cette permission avait d’ailleurs été accordée à l’ex-maire lors de sa remise en liberté le 9 mai dernier.
Les frères Ronnie et Anthony Mergl ont aussi reçu la permission de pouvoir communiquer entre eux ainsi qu’avec un autre membre de la famille, Mike Mergl.
Tous ces hommes étaient représentés par leur avocat et n’ont pas eu à se présenter devant le tribunal. Ils sont entre autres accusés d’avoir comploté afin de commettre des actes de corruption dans les affaires municipales, des abus de confiance et des fraudes envers le gouvernement.
Ils devront cependant être présents à la prochaine date de comparution dans le dossier.
Le juge Garneau, qui a été saisi du dossier, a rappelé que la présence des 38 coaccusés et de leurs avocats était obligatoire pour la comparution du 10 juillet prochain.
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