Procès d'Adèle Sorella : elle refusait de croire à leur mort

Par Valérie Gonthier\Agence QMI
Questionnée par un psychiatre quelques heures après le meurtre de ses filles Amanda et Sabrina, Adèle Sorella refusait catégoriquement de croire à leur mort.
«Il suffit d’appeler à la maison pour se rendre compte que ce n’est pas vrai», aurait dit Adèle Sorella au psychiatre Syvain Denis, qui l’évaluait à la Cité-de-la-Santé, le lendemain du drame.
Escortée par des policiers, la femme était traitée à la suite d’une sortie de route survenue un peu plus tôt sur le rang Bas-St-François, à Laval. C’est la médecin qui l’a reçue à l’urgence qui a demandé à ce que sa patiente soit vue par un psychiatre. Elle voulait s’assurer qu’Adèle Sorella n’avait pas causé l’accident volontairement, puisqu’elle avait déjà tenté de s’enlever la vie dans le passé.
Refus de croire
La veille, dans l’après-midi du 31 mars 2009, ses deux filles ont été retrouvées mortes dans leur résidence de la rue l’Adjudant à Laval. Une information qui était inconcevable aux yeux d’Adèle Sorella, quelques heures après la tragédie.
Avant de se rendre à l’hôpital, les policiers ne cessaient de lui dire que «ses enfants étaient morts», s’était-elle plainte au Dr Denis, lors de leur rencontre.
«Spontanément, elle refuse de croire ce que les policiers lui allèguent», a noté le psychiatre lors de son témoignage au procès de la femme accusée du meurtre prémédité de ses deux filles.
Adèle Sorella aurait en effet indiqué au Dr Denis qu’elle souhaitait pouvoir retourner à la maison rapidement «pour voir les enfants».
Il lui a prescrit des médicaments contre l’anxiété et recommandé qu’elle soit vue à l’Institut de psychiatrie Philippe-Pinel, avec surveillance constante.
Mains tremblantes
Par ailleurs, quelques instants après sa sortie de route, Adèle Sorella avait les mains tremblantes et la voix hésitante lorsqu’il a été question de ses enfants, a raconté une policière qui tentait d’identifier la femme sur les lieux de l’accident.
En cherchant une pièce d’identité dans son portefeuille, elle aurait d’abord pris la carte d’assurance-maladie d’une de ses filles.
«Elle a commencé à avoir des tremblements dans ses mains et dans sa voix», a expliqué l’agente Julie Boulay, indiquant que Sorella a ensuite sorti la carte d’identité de son autre fille avant de lui remettre la sienne.
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