Lavallois accusé d'agressions sexuelles sur des mineurs : d'autres victimes se manifestent

Par Camille Laurin-Desjardins\Agence QMI
Alors qu’un homme se faisant passer pour un policier est accusé d’avoir agressé sexuellement cinq adolescents après les avoir soûlés et drogués, d’autres présumées victimes se sont manifestées, hier. L’une d’elles dit avoir été victime du quinquagénaire pendant les années 1980.
Sylvain Leblanc a été arrêté en décembre dernier en lien avec des accusations d’agression sexuelle sur des personnes d’âge mineur. Selon la police de Laval, il aurait profité de son statut de bénévole dans une association sportive de la région pour inciter des adolescents à des actes sexuels.
M. Leblanc, 53 ans, se serait fait passer pour un policier de la Sûreté du Québec, comme l’indiquait la photo de couverture de sa page Facebook, afin de gagner la confiance des parents, a fait savoir hier la police de Laval.
Selon nos sources, il prenait même la peine de passer de faux coups de fil devant les autres parents en utilisant des termes policiers.
Entre le 1er août et le 31 octobre 2013, le présumé agresseur aurait organisé des fêtes chez lui avec des adolescents, leur fournissant drogue et alcool. Puis, il aurait fait et obtenu d’eux des contacts sexuels.
D’autres victimes
Cinq victimes se sont manifestées en ce qui concerne cette période, mais la police croit que Sylvain Leblanc aurait pu en faire plus. Elle a donc lancé un appel au public pour inciter d’autres présumées victimes à le dénoncer, hier.
Fait hors du commun, le sergent-détective responsable du dossier, Claude Tessier, s'est adressé directement à la population dans une capsule vidéo diffusée par la police sur les réseaux sociaux.
L’appel semble avoir porté ses fruits puisque plusieurs informations sont entrées à la police de Laval, hier. Parmi elles, une personne aurait dénoncé M. Leblanc pour des actes semblables commis durant les années 1980. La police enquêtera sur ces nouvelles allégations.
«Un bon gars»
Le propriétaire de la résidence où M. Leblanc habitait nous a assuré avoir jeté son locataire dehors lorsqu’il a appris les faits qui lui sont reprochés, il y a trois jours. Or, lors du passage du Journal, hier, Sylvain Leblanc a fait une brève apparition à sa résidence. Il s’est refusé à tout commentaire à l’Agence QMI.
Ses voisins semblaient sous le choc.
«Je ne comprends pas encore ce qui se passe, a confié Marcel Paré, qui habite la maison voisine. Pour moi, c’est un bon gars, un bon voisin.»
M. Paré soutient avoir remarqué plusieurs partys avec des jeunes, mais n’aurait jamais imaginé cela.
La voisine d’en face, qui n’a pas voulu se nommer, affirme bien connaître Sylvain Leblanc depuis 20 ans. Pour elle, tout ceci est complètement faux. «J’ai vraiment de la misère à croire ça. C’est une très bonne personne et il nous a dit que ce n’était pas vrai.»
Pourtant, Sylvain Leblanc a consenti à s’inscrire à une thérapie pour déviants sexuels et à consulter un sexologue, a-t-on appris au tribunal.
Sylvain Leblanc, qui n’avait aucun antécédent, a été remis en liberté, mais doit obéir à plusieurs conditions. Il reviendra devant la cour le 10 mars.
Avec la collaboration de Marc Pigeon
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