Les Libéraux lavallois peu impressionnés par le gouvernement Marois

Par Ghislain Plourde
Le caucus libéral de Laval soutient que le Québec a vécu beaucoup de perturbations à l’automne avec l’arrivée au pouvoir du Parti québécois (PQ).
«On a valsé beaucoup cet automne, deux pas en avant, trois pas en arrière. Beaucoup de choses qui ont été annoncées ont été défaites pour ensuite être représentées sous d’autres formes. Il y a beaucoup d’instabilité au Québec à tous les niveaux», affirme le président du caucus libéral de Laval et député de Chomedey, Guy Ouellette.
Les quatre députés libéraux de Laval (Gilles Ouimet, Jean Rousselle, Francine Charbonneau et Guy Ouellette) reprochent notamment à la première ministre Pauline Marois d’avoir «fait preuve d’un manque de jugement» dans plusieurs dossiers.
Le caucus cite en exemple l’affaire Daniel Breton qui a dû démissionner de son poste en raison de révélations sur son passé ainsi que de la double nomination accordée au départ d’André Boisclair.
Les représentants libéraux lavallois à l’Assemblée nationale déplorent le faire qu’on ait déposé les crédits budgétaires à quelques jours seulement de la fin de la session. «Cela retardera la suite des choses de plusieurs jours. Une chose est certaine, c’est que les coupes annoncées ne se feront pas sur le dos des Québécois et encore moins sur celui des Lavallois», déclare Guy Ouellette.
Celui-ci ajoute que «le gouvernement Marois est en sursis, il est minoritaire et il se comporte comme s’il n’avait pas de compte à rendre à personne».
Un caucus libéral proactif
Le député de Chomedey assure que c’est à l’initiative des Libéraux qu’il y a eu une rencontre de l’ensemble des députés de Laval avec la ministre responsable de la région, Nicole Léger, le 9 novembre dernier.
«Bien que nous ne soyons pas tous de la même allégeance politique, il est clair pour nous (caucus libéral) devons travailler ensemble sur des dossiers régionaux. Il n’est pas question d’ériger des murs entre les circonscriptions.»
Les quatre députés libéraux de Laval allèguent avoir fait un travail «constructif» dans l’opposition au cours de la session automnale. Pour appuyer leurs dires, ils disent être intervenus dans une dizaine de projets de loi afin de proposer des amendements.
Parmi ceux-ci, ils mentionnent le projet de loi sur l’intégrité des organismes publics et les contributions des partis politiques. «On a proposé une baisse du plafond des dépenses électorales de 11,5 M$ à 7,5 M$, mais les Péquistes tenaient absolument à 8 M$», allègue Guy Ouellette.
Le caucus libéral de Laval soutient avoir été actif également dans le projet de loi modifiant diverses dispositions législatives en matière municipale. «Les municipalités et les MRC auront des outils supplémentaires pour refuser le plus bas soumissionnaire s’il ne remplit pas certains critères de compétence», dit le député de Vimont, Jean Rousselle.
La dernière loi touchée par le caucus libéral lavallois est le projet de loi sur le retrait temporaire des élus municipaux. «On nous a accusés d’avoir ralenti le processus, mais dans les faits, on veut que la loi soit efficace. On a bonifié le travail que le ministre Gaudreault n’a pas fait au départ. Il n’avait pas prévu, entre autres, que le Procureur général puisse entreprendre le recours. On ne voulait pas donner notre aval à une règlementation incomplète», avance le député de Fabre, Gilles Ouimet.
Dossiers à suivre
Au cours des prochains mois, le caucus libéral de Laval entend suivre de nombreux dossiers, dont celui de l’autoroute 19, de la sauvegarde des trois îles (Saint-Joseph, aux Vaches et Saint-Pierre) ainsi que des problématiques de surpopulation étudiante dans les écoles.
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