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Duplessis: «Nous n'étions pas au courant»

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12 mai 2013
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Par Agence QMI
MONTRÉAL - 

Le congrès de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) qui se tenait samedi, au Palais des congrès, à Montréal, s’est déroulé sur fond de crise politique alors que l’UPAC a procédé à l’arrestation de 37 personnes jeudi, dont l’ancien maire de Laval, Gilles Vaillancourt.

 

À quelques mois de l’élection générale de novembre, plusieurs sont d’avis qu’il est primordial de redorer le blason de la politique municipale.

«Il y a une échéance électorale qui est majeure le 3 novembre, a rappelé le président de l’UMQ, Éric Forest. C’est important. Moi je dis qu’il faut continuer de porter le message que les hommes et les femmes qui se présentent pour un parti politique doivent porter des valeurs personnelles d’intégrité, d’imputabilité, de transparence. Il faut qu’on redonne confiance.»

C’est donc sans coïncidence que le commissaire à la lutte à la corruption de l’UPAC, Robert Lafrenière, a été invité à livrer la dernière conférence du congrès.

«Nous avons besoin de la collaboration pleine et entière, non seulement des élus, mais aussi de tous les citoyens. C’est une lutte qui va se gagner en équipe avec les huit millions de Québécois», estime M. Lafrenière.

Les maires et mairesses ont quitté le congrès avec le sourire, mais certains ont tout de même avoué du bout des lèvres que la réputation de la politique municipale n’a jamais autant été entachée.

Ainsi, pour éviter de nouveaux scandales, plusieurs souhaitent travailler de pair avec l’UPAC.

«C’est d’être prudent éventuellement dans tous les octrois de contrats et d’application des règlements, s’assurer qu’il y a une équité», a dit le maire de Mont-Tremblant, Pierre Pilon.

«Ce ne sera pas facile pour la scène municipale, mais il faut que les gens reprennent confiance. La grande majorité des élus au Québec sont honnêtes, ça, c’est sûr», a assuré pour sa part le préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, Robert Sauvé, ajoutant toutefois qu’«il y a quelques pommes pourries».

Laval

Rencontré dans les corridors du Palais des congrès, le nouveau maire de Laval, Alexandre Duplessis, a réitéré que personne n’était au courant des activités qui ont valu à l’ancien maire Vaillancourt des accusations d’abus de confiance, de recyclage de produits de la criminalité, de gangstérisme et d'avoir chargé un tiers de commettre un acte criminel.

«Il n'y avait aucune chance, ni de près, ni de loin, qui aurait permis de voir quoique soit: de la malversation, des dons, a répondu le maire Duplessis. Pour nous c'était impossible de le voir.»

Il sera d’ailleurs question de Laval et de son présumé système de collusion lors de la reprise des audiences de la commission Charbonneau lundi, mais les témoignages seront en grande partie en ordonnance de non-publication.

Le travail n'est pas terminé

Il reste encore beaucoup de travail d'enquête, dit le patron de l'UPAC

Le commissaire à la lutte contre la corruption de l’UPAC, Robert Lafrenière, a indiqué qu'il restait encore un gros travail d'enquête à accomplir dans sa lutte pour l'assainissement des mœurs politiques, notamment dans les municipalités.

Conférencier invité samedi aux assises annuelles de l'Union des municipalités du Québec, il a sollicité la collaboration des élus dans la lutte contre la corruption.

M. Lafrenière a également indiqué que le travail de prévention était de plus en plus présent au sein de l'UPAC.

Plus tôt samedi dans une entrevue accordée à TVA Nouvelles, M. Lafrenière est revenu sur la plus importante frappe de l’histoire de l’UPAC, jeudi, avec cette arrestation de 37 personnes.

«C'est une première canadienne de porter des chefs d'accusation de gangstérisme en matière de corruption et c'était très important pour nous, car la preuve tend à montrer que c'était une organisation criminelle et il fallait faire en sorte que ces choses-là ne se produisent pas», a raconté Robert Lafrenière.

Au début de l'enquête il y a trois ans, jamais M. Lafrenière ne s'attendait à porter ce genre d'accusation. «Je tiens à souligner le travail exceptionnel des femmes et des hommes qui travaillent à l'UPAC en tout temps», ajoutant que toutes les preuves reçues de manière électronique correspondent «à la hauteur de la Tour du CN» tellement elles sont nombreuses.

«Ça ne se fait pas en criant ciseaux»

Faisant une analogie avec l'attentat de Boston, le commissaire de l'UPAC tient à rappeler que de grandes différences existent entre les enquêtes de corruption et celles de meurtre.

«Après trois ou quatre jours seulement, les suspects étaient arrêtés. On avait des images caméra, des parties de la bombe et c'était une scène de crime qui parlait d'elle-même. En corruption, ça prend des citoyens pour nous aider», a-t-il dit.

M. Lafrenière a également souligné l'étroite collaboration entre les procureurs de la commission Charbonneau et les enquêteurs de l'UPAC.

 

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