«On a vu des choses qui ne tournaient pas rond»

Par Claude-André Mayrand
Si la situation municipale de Laval ne surprend pas outre mesure le député du Nouveau Parti Démocratique (Laval) de Marc-Aurèle-Fortin, Alain Giguère, c’est l’ampleur de l’opération policière et des accusations qui le renverse.
De par sa fonction, Alain Giguère avait à travailler à l’occasion avec les élus municipaux de la Ville.
«Nous étions polis avec eux et ils étaient polis avec nous, mais ça n’allait pas plus loin que ça, étant donné que les dossiers fédéraux touchent rarement ceux des élus municipaux, explique le député qui réside à Laval-des-Rapides. Mais nous avons vu des choses qui ne tournaient pas rond.»
M. Giguère affirme avoir été avisé par son chef et ex-député de Chomedey, Thomas Mulcair.
«Tout ça ne devrait pas me surprendre, mais je le suis quand même», ajoute le député.
Des résonnances jusqu’à Ottawa
Comme Laval obtient des crédits fédéraux pour les infrastructures, les nouvelles de la politique municipale de la Ville ont fait leur chemin jusqu’à Ottawa, et même plus loin, selon Alain Giguère.
Même constat chez son collègue François Pilon, député du NPD dans Laval-Les Îles.
«Je me suis fait poser plusieurs questions par mes collègues, qui veulent comprendre ce qui se passe», explique celui qui travaillait jadis pour la Ville.
Il savait que des choses illégales se tramaient.
«Je suis toutefois très surpris de voir que les hauts dirigeants sont impliqués», avoue-t-il.
Au sommet des préoccupations
Les députés fédéraux de la Ville sont préoccupés de la situation en tant que Lavallois.
«Comme tous les autres citoyens, je veux savoir ce qui se passe à l’hôtel de ville et je suis les nouvelles pour me tenir informée, mais je ne veux pas m’avancer dans une analyse de la situation», explique la députée du NPD dans Alfred-Pellan, Rosane Doré-Lefebvre.
«Les discussions avec les citoyens tournent souvent autour de ce sujet. Ils sont surpris de l’ampleur du réseau et même gênés de les avoir appuyés», ajoute Alain Giguère, en parlant de l’équipe de Gilles Vaillancourt.
«Depuis un mois, ça revient systématiquement dans chaque évènement et c’est normal. Les gens veulent que le prochain maire soit plus blanc que blanc», conclut François Pilon.
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