Les nominations d’élus effectuées, lundi soir dernier lors de la dernière réunion mensuelle, ont fait des vagues au conseil municipal.

Pour un, le conseiller de Saint-Bruno, Yvon Martineau, a quitté la séance avant la conclusion. Il a profité de la pause, avant la période de questions, pour s’éclipser. Des sources ont indiqué à L’Écho de Laval que l’élu n’a pas apprécié les choix de la mairesse.

«Elle (Martine Beaugrand) a déclaré qu’elle voulait assurer une stabilité jusqu’à l’élection et voilà qu’elle ajoute un deuxième conseiller associé au comité exécutif (CE), je ne comprends pas, d’autant plus qu’il ne reste que trois mois», a-t-il indiqué à L’Écho.

Lucie Hill-Larocque a fait son entrée au CE, France Dubreuil et Ginette Grisé ont été nommées associées au CE, Pierre Cléroux, après une brève absence de quelques mois, est de retour à la Société de transport de Laval (STL) au conseil d’administration (CA), Madeleine Solazzo obtient, elle aussi, une place sur le même CA quant à Ginette Legault-Bernier, elle a été choisie comme nouvelle Vice-présidente de la STL. Finalement, Benoit Fradet a été désigné comme nouveau Président du conseil municipal.

Pour la première fois de son histoire, le CE de la Ville de Laval compte sur deux conseillers associés. Bien que prévu dans les règlements, ce poste a été pourvu la première fois, en 2005, par Alexandre Duplessis. Sylvie Clermont lui avait succédé. Plus récemment, c’est Lucie Hill-Larocque qui occupait la fonction.

Pour l’élu de Saint-Bruno, qui déplorait en décembre le peu de changement fait par l’ancien maire intérimaire Alexandre Duplessis dans son entourage, il tient le même discours sur la mairesse Beaugrand.

«C’est toujours la même gang au CE. Ce sont eux qui décident de tout et les conseillers ne font que voter sur leurs propositions. J’avais déjà indiqué il y a un an et demi que je me retirais, c’est la raison pour laquelle on m’a mis de côté. Cette vague de nominations, je ne la comprends pas et je ne suis pas le seul autour de la table du conseil.»

Yvon Martineau croit que certains de ses collègues ont obtenu ces «récompenses» pour leur candidature à la prochaine élection. «Il est permis de le supposer», dit-il.

De l’intérêt pour la présidence

En caucus, lundi, le conseiller de Sainte-Rose, Denis Robillard, s’est proposé comme Président du conseil d’ici la tenue des élections. On lui a, tout de même, préféré, Benoit Fradet, qui assumait l’intérim depuis l’automne dernier.

«J’ai été un peu surpris, parce que mon collègue Fradet avait laissé savoir qu’il prendrait l’emploi si personne d’autre n’était intéressé. Je posais ma candidature en voulant tenter l’expérience, mais on a plutôt choisi la continuité, probablement quelqu’un qui avait les mêmes [affinités] que la majorité. D’ailleurs, le reste des nominations s’explique de la même façon», affirme Denis Robillard.

Rappelons qu’en janvier dernier, cinq élus, Jacques St-Jean, Denis Robillard, Yvon Martineau, Michèle des Trois Maisons et Claire LeBel s’étaient vu placer sur les lignes de côté par le maire Alexandre Duplessis qui avait justifié son geste en précisant que ces conseillers «ne partageaient pas les mêmes affinités» que les autres membres du conseil municipal.

Le PSC demande au tuteur d’intervenir

Par voie de communiqué, le Parti au service du citoyen (PSC) demande au tuteur de bloquer ces nominations.

«Les nominations de lundi dernier sont de la poudre aux yeux pour tenter de démontrer qu’il y a un changement de culture au sein de l’administration. Nous demandons au ministre Sylvain Gaudreault et au tuteur Florent Gagné de mettre un terme à ce gaspillage des fonds publics et d’empêcher ces nominations», indique le chef du PSC, Robert Bordeleau.