L’idée du colistier meurt au feuilleton

Par Ghislain Plourde
Le principe de colistier mené par la conseillère municipale et candidate à la mairie Claire Le Bel ne sera pas adopté d’ici le 20 septembre et ne sera donc pas en vigueur pour la campagne électorale.
L’élue de Concorde-Bois-de-Boulogne et chef d’Option Laval (OL) voulait que Laval, à l’instar de Montréal et Québec, puisse adopter cette motion dans les plus brefs délais «au nom de la démocratie». Malgré un plaidoyer en ce sens lors de la dernière séance du conseil municipal, la question ne sera pas traitée prioritairement d’ici le 20 septembre, date charnière qui marque le début de la campagne électorale, a appris L’Écho de Laval.
Pour que cette règle soit valide à l’élection de novembre, il aurait fallu que les élus indiquent au comité exécutif (CE) d’adresser une requête à la Commission municipale du Québec (CMQ) afin que celle-ci traite «en accéléré» l’avis de motion présenté par Claire Le Bel.
Or, cette demande n’a pas été adressée au tuteur de Laval, a indiqué Sylvia Morin, porte-parole de la CMQ, à L’Écho. Une information confirmée par le président du CE, Benoit Fradet.
«Nous considérons qu’il n’est pas de notre ressort de nous pencher sur cette question. Nous laisserons le soin au prochain conseil municipal de réfléchir à la proposition s’il en est saisi, bien sûr. D’ici le 3 novembre, il y a bien d’autres priorités administratives sur lesquelles nous devons concentrer nos énergies, dit-il, tout en soutenant que Claire Le Bel promeut ses intérêts plutôt que ceux de la collectivité en proposant l’idée du colistier alors qu’elle est élue et candidate, elle est clairement en conflit d’intérêts.»
Le principe de colistier permet à un chef de parti défait lors d’un scrutin de siéger au conseil municipal en lieu et place d’un de ses candidats élus dans son district et préalablement identifié comme colistier.
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