La question de la semaine: la transparence

Par Claude-André Mayrand
À l’occasion de la campagne électorale municipale, L’Écho de Laval s’est entretenu avec chacun des candidats à la mairie pour en apprendre davantage sur leur vision de la Ville. Un nouveau thème sera mis en évidence à chaque publication du journal jusqu’au vote du 3 novembre. De plus, des réponses à trois questions seront publiées exclusivement sur notre site Internet. Cette semaine : la transparence.
Quelle solution principale comptez-vous mettre en place afin de combattre la corruption et le manque de transparence à l'hôtel de ville?
Robert Bordeleau, Parti au service du citoyen
Le PSC s’engage à obtenir la certification IGO URBIS de bonne gouvernance en matière d’intégrité, d’éthique, de conflits d’intérêts institutionnels et de déontologie au niveau municipal dans son premier mandat. IGO URBIS vise à valoriser la démocratie municipale, à protéger l’intégrité des institutions démocratiques, à faire la promotion de la bonne gouvernance, l’emploi d’une saine utilisation des ressources publiques, la lutte à la corruption, à préserver l’intégrité des processus de prise de décision et un meilleur encadrement des pratiques de lobbyisme.
Marc Demers, Mouvement lavallois
Nous avons plusieurs solutions. Nous voulons favoriser un plus grand nombre de soumissionnaires dans les appels d’offres et des contrats pourront être scindés dans leur présentation, pour favoriser des plus petits contracteurs. De plus, on veut empêcher les entreprises qui ont perdu l’appel d’offres de devenir des sous-contractants, pour éviter la collusion. De plus, tout dépassement de coûts de 100 000 $ et plus sera sur le site Internet de la Ville et devra être justifié par le maire ou le conseil, qui seront imputables des dépassements. Finalement, les élus qui ne complètent pas leur mandat, autrement que pour des raisons médicales, n’auront plus droit à la prime de transition.
Jacques Foucher, candidat indépendant
Le problème est tellement sérieux qu’une partie de la solution passe par l’élection de candidats indépendants. Les électeurs de Laval ne peuvent plus faire confiance aux partis politiques, aux lignes de partis et aux silences que celles-ci occasionnent. Ensuite, les communications de la Ville doivent être très claires dans toutes les activités municipales. Une administration corrompue ne peut se maintenir au pouvoir qu’en jouant dans le «pas clair». Des contrats clairs, des avis publics clairs, des procédures claires, des communications entre élus claires, avec les organismes, avec les médias, avec les fournisseurs et avec les gouvernements. C’est ce à quoi je m’engage.
Claire Le Bel, Option Laval
Option Laval s’engage à tenir une journée de type portes ouvertes à l’hôtel de ville à tous les mois, pendant laquelle tous les élus seront présents. Les citoyens pourront les rencontrer sans rendez-vous pour poser leurs questions. On veut aussi mettre sur pied un bureau de consultation publique sur tous les sujets municipaux d’intérêt public comme les appels d’offres, les grands projets, mais aussi sur des sujets moins en vue, pour leur expliquer comment tout fonctionne.
Guy Landry, Nouveau Parti des Lavallois
Nous allons resserrer les mécanismes de contrôle, mais sans ralentir la machine. Nous voulons alléger le processus, tout en augmentant les contrôles les plus efficaces et pertinents en rendant les responsables imputables et en développant un esprit de collaboration dans la fonction publique. Nous nous engageons aussi à mettre en place des mécanismes d’octroi de contrats novateurs. Les séances du conseil de Ville seront diffusées sur Internet et les ordres du jour et avis de motion et de résolution seront connus d’avance. Finalement, nous voulons rendre publiques toutes les informations relatives aux appels d’offres.
Jean-Claude Gobé, Action Laval
Nous voulons mettre en application le rapport de Henri-François Gautrin, qui porte sur la transparence et qui prévoit l’accès à toutes les données de la Ville aux citoyens, aux journalistes et aux chercheurs, à l’exception des éléments qui se rapportent à la Loi sur la protection des renseignements personnels. Tous pourraient donc savoir ce qui se passe à l’hôtel de ville. De plus, nous voulons établir un portail interactif qui permettrait aux citoyens d’y aller de leurs suggestions sur tous les domaines municipaux.
Marc-Aurèle Racicot, candidat indépendant
Comme je suis un expert juridique dans le domaine de l'accès à l'information, je veux diriger une administration qui sera pro-active dans la communication et la divulgation d'information. Il ne faut pas attendre que le citoyen fasse ses demandes, encore moins espérer qu'il demande le document A plutôt que le B, comme c'est le cas actuellement. Pour que le citoyen entre dans le processus décisionnel sans assister et subir et pour qu'il puisse avoir de bons échanges avec ses élus, il doit avoir les bonnes informations. Je vise une politique de type portes ouvertes avec plus de transparence dans toutes les étapes décisionnelles, incluant au comité exécutif. Finalement, je veux nommer, pour les deux premières années, un inspecteur général indépendant qui ferait enquête et rédigerait un rapport sur les plaintes des citoyens, des entreprises et des fonctionnaires.
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Comment les candidats entrevoient-ils la gestion de la Charte des valeurs québécoises? Les réponses au www.lechodelaval.ca ce samedi, 28 septembre
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