Le chef du NPL muselé par ses candidats

Par Christopher Nardi
Le chef du Nouveau Parti des Lavallois, Guy Landry, a confié à L’Écho de Laval que ses candidats lui ont ordonné de se taire jusqu’à ce que son futur avec le parti soit décidé.
Selon M. Landry, certains candidats ont convoqué une réunion d’urgence le 26 septembre en soirée durant laquelle ils ont exigé qu’il ne se prononce plus au nom du parti jusqu’à nouvel ordre.
«J’ai eu une rencontre, hier, avec quelques-uns des membres du parti, qui m’ont demandé de rester dans ma cave aujourd’hui et de ne pas parler avec personne», dit M. Landry dans un message vocal laissé au représentant de L’Écho après avoir raté un rendez-vous avec de dernier.
Cette explication semble avoir été confirmée par le candidat Léo Savard, qui a indiqué d’un ton impatient à notre journaliste, qui attendait M. Landry au bureau du parti, que «je ne m’attendrais pas à ce que le chef te parle aujourd’hui.» Il a toutefois refusé d’expliquer son commentaire.
Rappelons qu’un reportage de TVA Nouvelles révélait que le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale réclame 40 000 $ à Guy Landry. Ce dernier aurait travaillé et empoché un salaire supérieur à la limite mensuelle permise lorsqu’il bénéficiait de l’aide sociale entre 2005 et 2009.
De plus, des sources de TVA Nouvelles ont aussi avancé que Guy Landry serait toujours prestataire d'aide sociale, ce qu'il a nié en entrevue.
Départ de l’agent officiel
L’Écho de Laval a également appris que l’agent officiel du NPL, Rico Farran, a quitté le parti pour des raisons de santé il y a une dizaine de jours.
«J’ai quitté le parti parce que j’étais tombé malade et je n’arrivais plus à assumer mes fonctions, donc j’ai envoyé une lettre à M. Landry et copie conforme au DGEQ pour leur mentionner de ma maladie et que je quittais pour ces raisons-là», a révélé M. Farran en entrevue téléphonique.
Le DGEQ a confirmé la démission du Lavallois, rajoutant que le parti avait un mois à partir du jour de démission pour trouver un nouvel agent officiel.
L’ancien agent officiel a affirmé que son départ n’était aucunement lié aux récentes nouvelles indiquant que le gouvernement réclame 40 000 $ au chef du parti. Il a toutefois admis avoir été surpris par la révélation.
«Je ne le savais même pas et c’est seulement lorsque [les médias] en ont parlé que je me suis dit "oups", a-t-il indiqué en riant. Je pense que personne [au parti] n’était au courant de cette situation.»
Plusieurs candidats du parti ont d’ailleurs confirmé anonymement à L’Écho que le chef du NPL ne leur avait jamais dévoilé que le gouvernement lui réclamait cette somme importante. Certains d’entre eux se sont dits «surpris» et «déçus» par la nouvelle.
M. Landry aurait toutefois indiqué à de nombreuses reprises à TVA Nouvelles qu’il était transparent et qu’il n’avait rien à cacher à ses candidats et aux Lavallois.
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