Robert Bordeleau questionne à mots couverts l’intégrité de Claire Le Bel

Par Claude-André Mayrand
Le chef du Parti au service du citoyen (PSC) Robert Bordeleau s’est questionné à demi-mot au sujet de l’intégrité de Claire Lebel en invitant les journalistes à consulter une série de documents traitant d’un dossier juridique de l’organisme Entraide Pont-Viau datant de 2005 à 2007, jeudi matin.
Le chef du PSC s’est toutefois abstenu de commenter le document, à l’invitation de ses avocats, laissant aux journalistes le soin de tirer leurs propres conclusions.
Questionné s’il cherchait à faire prendre le risque aux médias plutôt que de l’endosser lui-même, la réponse de M. Bordeleau fut : «Exactement».
Claire Le Bel, également candidate à la mairie, est directrice générale de l’Entraide Pont-Viau.
«Le document va parler par lui-même. Ce sont des articles de journaux, un jugement de la CSST, une poursuite d’ex-employés contre l’Entraide Pont-Viau, des résumés de faits, de mises à pieds frauduleuses, des dépenses d’argent contestables, énumère le candidat à la mairie.
Ça couté 70 000 $ à un organisme communautaire pour se défendre avec la plus grosse firme de Laval [Dunton Rainville] en période de déficit. C’est questionnable.»
M. Bordeleau affirme que ce sont des citoyennes qui reprochent l’intégrité de Mme Le Bel qui lui ont remis ces documents qui contiennent des «faits assez troublants».
Du salissage?
Interrogé sur ses intentions de présenter ces documents aux journalistes sans les commenter, M. Bordeleau, se défend de faire du salissage.
«Nos adversaires sont sur toutes les tribunes pour parler de leur intégrité et si on regarde ce dossier, celle-ci est atteinte, précise-t-il en se gardant bien de mentionner le nom de Claire Le Bel.
Les gens doivent savoir ce qui se passe. Les médias ont pris le soin de rappeler des détails en ce qui me concerne, je pense que c’est important de le faire pour l’ensemble des candidats.»
Au dernier conseil de ville, M. Bordeleau avait pris l’engagement de faire une campagne propre, et considère que son annonce n’est pas une attaque calomnieuse.
«Je ne commente pas le dossier plus à fond, donc non, je ne fait pas du salissage. Tous mes adversaires ne se gênent pas et nous allons gagner notre élection en le faisant le plus proprement possible, mais un moment donné, enough is enough», affirme-t-il.
«Une façon de faire cheap»
Claire Le Bel trouve risible la façon de faire de Robert Bordeleau.
«Il dépose les documents et sacre son camp. Si c’est ça vouloir faire de la politique autrement, il peut se rasseoir, exprime-t-elle en entrevue après avoir été mise au courant de la sortie de son adversaire.
C’est cheap de sortir ça et de se cacher en arrière de ses avocats ensuite. Il prouve qu’il n’est pas capable d’aller au batte. Est-ce que c’est-ce que nous voulons comme maire de Laval? Il semble en état de panique et ne sait plus quoi faire.»
Mme Le Bel a expliqué que c’est une mise à pied qui a été très mal prise par une employée de l’Entraide Pont-Viau en 2005 qui est à l’origine des longues procédures judiciaires dont fait référence en termes voilés le chef du PSC.
«L’Entraide à roulé serré et s’est endetté pour payer sa défense et tout se trouve dans nos états financiers. Il n’y a pas de cachette ni rien pour questionner mon intégrité dans ce dossier. C’est ridicule», conclut la chef d’Option Laval.
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