Sondage électoral: Rien n’est joué

Par Isabelle Maher/Agence QMI
EXCLUSIF SONDAGE LÉGER MARKETING-Agence QMI
L’ex-policier Marc Demers mène dans les intentions de vote à la mairie de Laval, mais par une très fragile avance devant Claire Le Bel. Les Lavallois marqués par le règne d’un maire accusé de gangstérisme, semblent avoir de la difficulté à faire confiance à un candidat.
Si une élection avait eu lieu à Laval le week-end dernier, le candidat Marc Demers serait le nouveau maire de la troisième ville en importance au Québec. C’est ce que révèle un sondage Léger réalisé à la demande de QMI.
Deux semaines avant de se désigner un maire, rien n’est joué à Laval puisque les citoyens se révèlent peu convaincus du choix de leur candidat.
Même si Marc Demers semble en bonne position avec 21% des intentions de vote, sa plus proche opposante Claire Le Bel le suit avec 14%, alors que Jean-Claude Gobé récolte 10%.
Les Lavallois sont très nombreux à ne pas savoir sur quel candidat jeter leur dévolu puisque 22% des gens se disent indécis, 37% affirment qu’ils pourraient changer d’avis et 16% on déclaré qu’ils ne voteraient pas ou annuleraient leur vote.
«Ces données nous laissent croire que ce n’est pas très solide à un peu plus de dix jours des élections. Au delà-de la colère, on sent un certain écoeurement», constate Sébastien Dallaire, vice-président adjoint chez Léger.
Le Bel mieux connue
Parmi les neuf candidats qui se disputent l’attention des électeurs, Claire Le Bel est celle que les électeurs connaissent le mieux. Sa rencontre enregistrée avec l’ex-maire Gilles Vaillancourt et la démission de son chef de campagne l’auraient fait connaître, mais ne lui garantiront pas le fauteuil du maire.
«Les gens l’ont vu apparaître dans la campagne, ça lui a donné une notoriété, mais avec 24% des gens qui affirment que leur choix est définitif, on voit que l’effet est fragile», note M.Dallaire.
«On ne peut pas nier le fait que je suis passée dans les médias nationaux récemment, mais je suis aussi connue pour être une ancienne élue», confie Claire Le Bel, candidate et ex-membre de l’équipe Vaillancourt.
Invité à réagir au sondage, le favori Marc Demers se fait prudent, les indécis sont nombreux, note-t-il.
«Il y a encore plusieurs électeurs qui sont confus et qui ne connaissent pas nos idées et nos valeurs», observe-t-il.
De son côté, Jean-Claude Gobé affirme ne pas faire confiance aux sondages menés sur Internet. «Pour nous ça va bien, on continue, et le meilleur sondage sera le 3 novembre au soir», assure-t-il.
Seulement 53% des électeurs ont déclaré vouloir certainement aller voter. C’est peu considérant que les gens ont l’habitude de surestimer leur intention d’aller voter lors des sondages.
Méthodologie
La présente étude a été réalisée par Internet auprès de 515 personnes âgées de 18 ans et plus et qui habitent à Laval, entre le 18 et le 21 octobre 2013.
Les données finales du sondage ont été pondérées à l’aide des données du recensement de 2011 selon l’âge, le sexe, la langue maternelle, le degré de scolarité, la composition du foyer (avec ou sans enfant) et la région, de façon à garantir un échantillon représentatif de la population de Laval.
Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 515 répondants aurait une marge d’erreur de +/- 4,3%, et ce, dans 19 cas sur 20.
Avec la collaboration de Claude-André Mayrand
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