La Chambre de commerce donne du poids aux propos de Vaillancourt

Par Ghislain Plourde
En refusant d’intégrer les candidats indépendants à son débat électoral et en leur proposant une joute verbale dans un évènement moindre, la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCIL) semble donner du poids aux propos de l’ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, qui a déclaré que jamais les Lavallois n’éliraient un indépendant à la mairie.
C’est que la CCIL a invité, uniquement, les chefs de parti pour le débat électoral du 23 octobre balayant du même coup les quatre candidats indépendants enregistrés auprès du Directeur général des élections (DGE).
La directrice générale de la CCIL, Chantal Provost, justifie ainsi sa décision.
«Il fallait mettre des règles, un processus. Nous on s’est entendu sur le fait qu’il était important d’inviter les chefs de parti à cause de la représentativité des formations politiques sur le territoire lavallois. C’est de cet angle qu’on a vu la chose», a-t-elle fait savoir à L’Écho de Laval.
Il y a quelques semaines, à un hebdo local, Mme Provost avait, d’abord, indiqué s’être fiée au registre des noms inscrits au DGE. Or, le nom de Jacques Foucher, enregistré depuis le printemps dernier comme candidat indépendant, avait été ignoré.
Autre scénario envisagé
Celui-ci a bien tenté de faire changer d’idée la CCIL en déposant une pétition approuvée par plus d’une vingtaine de candidats indépendants, mais l’organisme a maintenu sa décision sur le débat tout en proposant une solution «alternative» à l’intention des quatre candidats indépendants à la mairie qui sont, outre Jacques Foucher, Marc-Aurèle Racicot, Hélène Goupil-Nantel et Régent Millette.
La Chambre leur proposait la tenue d’une tribune publique, à la salle André-Mathieu, ce vendredi 25 octobre, avec comme condition qu’au moins trois des quatre candidats acceptent d’y participer.
Finalement, ce rendez-vous a été annulé faute d’un accord. Difficile de savoir si des gens provenant de la communauté socioéconomique auraient pris part à ce forum à quatre jours d’avis.
La DG de la Chambre croit que oui. «Si j’avais eu une réponse positive, je suis convaincu que ça aurait marché. La politique municipale intéresse le citoyen. Plus la date approche, plus il est intéressé», conclut-elle.
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