Un bon débat parsemé de dérapages

Par Christopher Nardi
Presque la totalité des chefs de partis invités au débat de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCIL) furent satisfaits du déroulement de l'évènement, malgré quelques «dérapages.»
C’est le chef d’Action Laval, Jean-Claude Gobé, qui semblait le plus satisfait du débat, remerciant d’un coup la CCIL ainsi que ceux qui ont composé les questions de la qualité de l’évènement. Selon lui, ce genre d’exercice était critique à la démocratie municipale.
«C’était un excellent débat, ça a fait avancer les choses et a fait une discussion globale. C’est un exercice démocratique qui permet aussi de voir la personnalité de chacun ; c’est ça que les gens veulent, explique M. Gobé. Les questions étaient très pointues, très intelligentes et n’étaient pas là pour planter les politiciens et c’est comme ça que la campagne aurait dû être.»
Guy Landry, le chef du Nouveau Parti des Lavallois, s’est également exprimé favorablement à l’égard du débat. Selon lui, plusieurs idées ont été avancées par lui-même et les autres candidats au cours de l’évènement.
«Effectivement, je crois que ça c’est bien passé et que ça a avancé les idées. J’ai bien aimé le débat, mais malheureusement les autres candidats avaient des phrases creuses, M. Landry. Je n’en ai pas vu qui avaient de vraies solutions.»
Participant qui était sur l’offensive tout le long des discussions, le chef du Parti au service du citoyen, Robert Bordeleau, était également d’avis que ce fut un débat de qualité. Il en a tout de même profité pour vanter sa performance personnelle et les mérites de son parti.
«C’était un très bon débat. Malheureusement, ce n’était pas un débat d’idées, car j’étais probablement le seul qui avait des idées et un programme qui se tiennent, déclare M. Bordeleau. Je pense que les citoyens lavallois ont justement besoin de profondeur et non pas d’improvisation.»
Dérapages
Deux candidats ont toutefois émis des réserves quant à la qualité et la valeur de l’exercice. Le chef du Mouvement lavallois, Marc Demers, a mis l’accent sur les dérapages et a déploré les attaques personnelles à son égard de la part des autres candidats.
«Malheureusement, il y a eu des dérapages et il y a eu des gens qui ont initié des sujets qui étaient plus ou moins d’intérêt pour les Lavallois […] donc dans ce sens-là, c’est malheureux, dit M. Demers. Mais pour le reste, il y a quand même eu quelques idées mises de l’avant.»
La chef d’Option Laval, Claire Le Bel, qui ne semblait pas du tout à l’aise lors du débat, a souligné qu’elle fut ébranlée par quelques débats intenses. Mais, au sommaire, elle croit que les Lavallois ont pu en apprendre plus à son égard.
«Je pense que les gens ont connu qui j’étais, mais il y a des batailles d’un bon niveau dans lesquelles je n’embarquerai jamais, je ne suis pas à l’aise avec ça, résume la chef d’Option Laval, Claire Le Bel. Honnêtement, je n’ai pas réussi [à avancer mes idées] assez à mon goût parce que j’ai été ébranlée, mais mon idée principale, c’est que je veux que les gens s’informent.»
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