Depuis 2000, Régent Millette enchaîne les participations aux élections à tous les paliers de gouvernement à un rythme digne d’un record Guinness. Il brigue la mairie de Laval à titre d’indépendant pour la quatrième élection municipale consécutive.

«L’idée est de servir les citoyens et de véhiculer des idées et s’il y en avait plus comme moi, ce serait tant mieux», s’exclame le Lavallois de 78 ans, qui se réjouit de voir huit candidats à ses côtés aspirer au poste de maire de Laval.

S’il y en avait 29, 39 ou 49, ce serait encore mieux.»

M. Millette ne se souvient pas de son meilleur résultat à vie, mais il affirme ne pas se présenter pour ces résultats.

«Je le fais pour mes idées et je veux aider le peuple, c’est ça mon but, confie celui qui a enseigné les langues au secondaire pendant une trentaine d’années.

Comme être humain, plus on donne à son prochain, plus on est heureux et moi, je suis l’homme le plus heureux au monde. J’aime rendre service et je veux rendre les autres heureux.»

Toujours espoir d’être élu

Régent Millette se présente toujours comme candidat indépendant, à l’exception de l’élection provinciale de 2003, pour laquelle il s’est présenté pour le Parti démocratie chrétienne dans le comté de Mille-Îles.

Malgré tous les revers électoraux accumulés, Régent Millette persiste à croire, à chaque élection, qu’il a une chance de gagner son siège.

«On ne sait jamais, s’exclame-t-il. J’aimerais ça être élu et ça marcherait de la bonne façon. Je vais me présenter à chaque élection jusqu’à ma mort.»

Si des élections provinciales devaient avoir lieu en décembre, comme le laisse entendre les rumeurs, il assure qu’il sera candidat, sauf s’il est le nouveau maire de la troisième plus grosse ville du Québec.

«Je ne suis pas pour avoir deux jobs en même temps», s’exclame-t-il en riant.

Questionné à savoir ce qu’il répondrait à quelqu’un qui l’accuserait de simplement vouloir désespérément être un élu, le candidat indépendant de 78 ans répond qu’il se justifierait par ses réelles intentions.

«Je lui dirais qu’il a raison pour pas m’obstiner inutilement, mais je le fais pour mes idées. Qu’il en fasse autant et qu’il présente ses idées. Je le fais comme un acte de citoyen, sans l’arrière-pensée d’être glorifié ou populaire.»

Le 20 octobre, M. Millette a annoncé, par l’entremise de son porte-parole, qu’il serait en voyage dans le sud pendant la période de la campagne électorale.

Aucune dépense

Parmi les motifs qui poussent Régent Millette à se présenter à chaque élection est le fait que ça ne coûte absolument rien pour déposer sa candidature.

«Les gens pensent que ça coûte de l’argent s’engager, mais la réalité est toute autre. C’est simple, il faut récolter les 200 signatures requises pour s’inscrire et c’est gratuit», confie l’ex-enseignant, qui a même remis 300 signatures cet automne pour participer aux élections municipales.

L’enseignant retraité a terminé au dernier rang des élections dans 21 de ses 25 candidatures depuis 2000.

C’est à l’élection municipale de 2005 qu’il a récolté son plus grand nombre de votes avec 3 474, soit 4,41 % des voies, loin derrière le 75 % de Gilles Vaillancourt.

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Les candidatures de Régent Millette depuis 2000

-Quatre élections municipales pour le poste de maire de Laval (2001, 2005, 2009, 2013)

-Quatre élections générales provinciales dans Mille-Îles (2003, 2007, 2008, 2012)

-Onze élections partielles provinciales (Mercier – avril 2001, Blainville – octobre 2001, Anjou – avril 2002, Vimont – juin 2002, Gouin – septembre 2004, Outremont – décembre 2005, Sainte-Marie-Saint-Jacques – avril 2006, Pointe-aux-Trembles – août 2006 et mai 2008, Marguerite-Bourgeoys – juin 2009 et Vachon – juillet 2010)

-Cinq élections générales fédérales (Laval-Est – 2000, Alfred-Pellan – 2004, 2008 et 2011 et Outremont – 2006)

-Deux élections partielles fédérales (Repentigny – novembre 2006 et Outremont – septembre 2007)