Défaite «inattendue» pour Action Laval

Par Christopher Nardi
Les cris et applaudissements des partisans d’Action Laval (AL) se sont rapidement transformés en silence tandis que l’avance initiale de leur chef, Jean-Claude Gobé, s’est rapidement dissolue au profit du chef du Mouvement Lavallois, Marc Demers, nouveau maire de Laval.
Le chef d’Action Laval a obtenu un peu plus de la moitié des votes du nouveau maire tandis que seulement deux de ses candidats ont remporté leur district.
«Nous allons maintenant devoir assumer le rôle de l'opposition à l'hôtel de ville, a dit M. Gobé lors de son discours de défaite.
Nous sommes devenus l'opposition officielle et c'est formidable. Que voulions-nous au début de la campagne? Nous voulions changer les choses à Laval [...] et nous allons pouvoir y contribuer.»
Les personnes présentes à la soirée électorale du parti ont suivi les résultats du scrutin sans leur chef, qui a préféré suivre le début du scrutin entouré de sa famille et ses proches chez lui.
Plusieurs membres de l’organisation du parti ont d’ailleurs été très surpris de l’écart important des votes entre M. Gobé et M. Demers. «C’est une différence très inattendu. On était certain que la course à la mairie serait très serrée», a affirmé Marie-Claude Pageau, porte-parole du parti.
Éligibilité de Demers
Tout en félicitant le nouveau maire ainsi que les autres candidats aux élections, M. Gobé a fortement exhorté M. Demers à faire vérifier son éligibilité par un juge, sans quoi il a laissé planer le doute que lui ou son parti pourrait amener la matière devant les tribunaux.
«Ce soir, à la lumière de la démocratie et du respect de la population, je lui lance un défi: M. Demers, n'attendez pas le délai de 30 jours que quelqu'un conteste votre élection. Allez, dès demain, rencontrer un juge à la cour supérieure et demandez un référé en justice sur votre éligibilité, a déclaré le chef d’Action Laval. Les citoyens ont statué et je reconnais le verdict démocratique, mais la loi, c’est la loi et on doit la clarifier.»
Campagne à coups bas
Alors qu’il félicitait ses candidats pour la qualité de la campagne, M. Gobé a lamenté le une campagne digne occasionnelle «de la ruelle.»
«La campagne fut quelquefois plus bas que je l'aurais espéré, un peu à la hauteur des ornières, de la ruelle. Je le déplore, mais nous nous sommes toujours abstenus de ce genre de stratégie et de méthodes, et c’est ça qui fait votre grandeur, a mentionné M. Gobé à ses candidats.
Nous nous sommes abstenus de ces tactiques politiciennes que les citoyens n’aiment plus.»
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