«D’une ère de banditisme à une ère d’illégalité»
Robert Bordeleau a terminé au quatrième rang de la course à la mairie.

Par Claude-André Mayrand
C’est un Robert Bordeleau calme et serein qui s’est adressé aux médias après avoir encaissé l’élection de son adversaire Marc Demers.
Légèrement amer malgré tout, il s’est dit déçu de la démocratie lavalloise et du taux de participation, qui a été de 39 %, en légère hausse par rapport au 35.5 % de 2009.
«Je ne suis pas déçu des résultats, lance-t-il d’entrée de jeu. Un jour la démocratie prendra sa place et nous nous sommes battus contre une grosse machine. Je suis fier de ma gang et fier de notre campagne d'idées propre.»
Il a quand même laissé paraître sa déception en y allant d’une flèche à l’endroit du maire nouvellement élu.
«On passe d’une ère de banditisme à une ère d’illégalité.»
Bien que déçu qu'aucun de ses candidats n'eut été élu, le politicien de 55 ans affirme qu’il ne referait rien de différemment.
«Le message d'idées n'a pas passé. Je suis fier et content de la manière dont nous avons mené notre campagne.»
Questionné, une fois de plus, à savoir s’il respectait le choix des Lavallois, M. Bordeleau a répété la même phrase qu’il a dite en fin de campagne, le 31 octobre.
«Je n’ai pas à respecter une candidature illégale.»
Le Lavallois espérait bien que ce soit son tour après sept années à talonner l’administration Vaillancourt.
«J'ai l'expérience. L'eau coule sur le dos du canard comme on dit.»
Son futur en suspens jusqu’en 2014
Même après avoir mordu la poussière pour une cinquième élection municipale, le chef du Parti au service du citoyen entend continuer son travail d’opposition.
«Certes, je ne suis pas le maire de Laval, mais je continuerai à travailler pour le bien de la municipalité et pour le bien des citoyens Lavallois», a-t-il annoncé à ses militants lors de son discours de soirée électorale.
En entrevue, il a affirmé vouloir se reposer avant toute chose, et qu’il laisserait son sort entre les mains des membres de son parti.
«Le congrès est prévu pour 2014, alors nous verrons ce que les membres en pensent rendu là», affirme le chef du PSC.
Une campagne «mémorable» pour les mauvaises raisons
Alors que les premiers résultats étaient dévoilés en début de dépouillement, Robert Bordeleau a analysé la campagne comme étant «mémorable».
«Je n’ai jamais vu autant de salissage que ça plutôt que de se concentrer sur les enjeux d’une campagne, regrette-t-il.
Après l’ère Vaillancourt, je me serais attendu à une campagne d’idées, comme nous avons fait, mais ça été tout le contraire.»
Le candidat à la mairie reproche l’attitude de ses adversaires et leur tendance à copier-coller ses idées. Il prévoit des poursuites.
«Allez sur les blogues lire ce qui s’est écrit sur nous, explique-t-il.
Je vous garantis qu’il y aura beaucoup de poursuites pour libelle diffamatoire cette semaine.
On ne passe pas des cochonneries de l’ère Vaillancourt à une continuité de la sorte.»
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