L’opposition s’insurge de la décision de la Ville

Par Christopher Nardi
Les deux conseillers municipaux portant l’étendard d’Action Laval ainsi que le chef du parti, Jean-Claude Gobé, sont furieux que le comité exécutif ait approuvé le remboursement des frais juridiques du maire contre la requête de Jacques Foucher.
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Sans trancher sur la question de l’éligibilité de Marc Demers, M. Gobé et le conseiller Paolo Galati ont déploré un manque de transparence du comité exécutif – dont fait partie le maire –, qui a décidé de payer les frais de l’avocat de Marc Demers lors d’une séance à huis clos.
«En campagne électorale [le maire] disait qu’il serait aussi transparent que possible, mais là il essaye de cacher cette décision», a déclaré M. Galati.
Les deux membres d’Action Laval ont également rappelé que les tuteurs de la Commission municipale du Québec (CMQ) avaient déjà refusé une première résolution de la Ville de Laval, en date du 2 décembre, qui demandait que la municipalité couvre les frais juridiques de M. Demers et du greffier, Me Guy Collard.
Selon eux, cela indiquait que l’équipe de la tutelle ne croyait pas que les contribuables lavallois devaient débourser de l’argent dans cette cause.
Toutefois, Sylvia Morin, la porte-parole de la CMQ, a présenté une autre explication. Elle a indiqué à L’Écho de Laval que les tuteurs avaient refusé la première résolution, car on y impliquait la Ville de Laval lorsque la requête de M. Foucher ne visait que M. Demers et Me Collard.
Les représentants de la CMQ auraient donc indiqué à l’administration Demers qu’il faudrait qu’ils approuvent une résolution qui ne nommait pas la Ville de Laval. Cela fut complété quelques jours plus tard.
Toutefois, M. Gobé n’accepte pas cette version des faits.
«Il y a une [première résolution] qui a été rejetée et l’autre a été repassée avec une autre formulation. On joue dans les mots là, on fait des circonvolutions.»
Questionné à savoir s’il croyait que le refus initial indiquait que les tuteurs ne voulaient pas que les frais juridiques du maire soient payés par la Ville, peu importe ce qui était écrit dans la résolution, et que M. Demers se foutait de la volonté de la CMQ, M. Gobé a simplement répondu : «tout à fait.»
Les deux conseillers municipaux indépendants à Laval n’ont pas répondu à l’appel de L’Écho de Laval.
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