Le maire de Laval dévoile sa liste d’épicerie

Par Ghislain Plourde
Sans surprises, le maire de Laval, Marc Demers, demande au futur gouvernement provincial d’investir davantage dans le projet de la Place Bell, de procéder à l’acquisition des trois grandes îles et qu’on règle une fois pour toutes la question des zones inondables dans les meilleurs délais.
Voilà trois des principales requêtes du maire lavallois adressées aux politiciens provinciaux. À l’instar de ses homologues de Montréal et Québec, Denis Coderre et Régis Labeaume, Marc Demers souhaite un engagement ferme du prochain gouvernement du Québec dans plusieurs dossiers.
Parmi les priorités, le maire de Laval insiste pour que le gouvernement du Québec investisse un montant supplémentaire de 15 M $ dans le complexe multifonctionnel culturel et sportif. Il en fait une question d’équité pour les contribuables en établissant le comparatif avec les amphithéâtres de Québec et Trois-Rivières qui ont reçu un coup de main financier à hauteur de 50%. À l’origine, la Place Bell était chiffrée à 120 M $ en deniers publics. Rappelons que la facture totale du projet a gonflé à 200 M $.
L’administration Demers veut, aussi, un engagement ferme dans la protection des trois îles de l’archipel Saint-François (Saint-Joseph, aux Vaches et Saint-Pierre). La mise en réserve des trois îles, valide deux ans, se termine en juin prochain. Laval réclame une prolongation de deux ans de cette protection et une démarche d’expropriation auprès de deux propriétaires des trois îles (Eliasz Kotler et Luigi Liberatore).
L’épineux dossier des zones inondables est, aussi, au menu de la liste d’épicerie du premier magistrat lavallois. Celui-ci veut qu’on mette fin le plus rapidement possible à la situation intenable des quelque 700 résidents qui voient leur demeure visés par le décret des zones inondables.
Ainsi, il veut que le palier provincial accueille positivement et reconnaisse les délimitations des cotes de crues et des zones inondables établies conjointement par la Ville et le Centre d’expertise hydrique du Québec. Ces données compilées seront, ensuite, incluses au nouveau schéma d’aménagement en voie de réalisation.
Autres demandes
L’île Jésus tient, également, à être désignée ville mandataire du programme AccèsLogis Québec pour la réalisation de logements sociaux coopératifs et abordables. Environ 1000 ménages figurent sur la liste d’attente, en ce moment. Certaines de ses familles se retrouvent sur ce registre depuis plus de trois ans.
La Ville de Laval aimerait bien que le siège social du futur Institut du transport électrique (ITÉ) d’Hydro-Québec soit établi sur son territoire. Actuellement, un seul organisme gouvernemental, l’École nationale des pompiers du Québec, possède ses assises à Laval.
Les élus tiennent à ce que Québec fournisse une enveloppe budgétaire pour la mise en œuvre du Plan de développement de la zone agricole (PDZA). Environ 30% du territoire, 7000 hectares, est exploité par 150 producteurs agricoles dont une majorité est constituée d’horticulteurs.
L’administration municipale aimerait aussi que le prochain gouvernement à l’Assemblée nationale s’engage à réaliser la phase 2 du programme d’assainissement des eaux municipales (PADEM). Il s’agit d’un chantier colossal, nécessaire et de première importance, dans lequel les autorités lavalloises estiment qu’il faudra investir au moins 500 M $.
Finalement, une promesse concrète de débloquer 3,6 M $ est désirée par les autorités municipales pour l’implantation du BioCentre Armand-Frappier, sur les terrains du Cosmodôme. Le projet de création de ce centre d’interprétation des biosciences, dans lequel la Ville injectera 1 M $, est estimé à 5 M $.
Le maire Demers conclu en indiquant qu’il s’agit de requêtes légitimes. «Ces demandes sont raisonnables. Il est temps que Laval soit traitée équitablement et reconnue pour son importance dans l’économie québécoise.»
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.