Bouclier anti-inflation
Québec instaure un plafond d'augmentation de 3 % à plusieurs tarifs
Par La Presse Canadienne
Le gouvernement Legault déploie un nouveau volet du bouclier anti-inflation qu’il avait promis en campagne électorale.
Cette fois, c’est un plafond de 3 % imposé à l’indexation de nombreux tarifs de services gouvernement. Ces tarifs, qui sont liés au taux d’inflation, auraient subi des augmentations dépassant les 6 % sans cette mesure.
Le plafond s’applique à des tarifs dont l’indexation était prévue à compter du 1er janvier, notamment les permis de conduire, l’immatriculation, la contribution payée dans les CHSLD et les frais pour une chambre privée ou semi-privée à l’hôpital.
Selon le ministre des Finances, Eric Girard, qui a procédé à cette annonce mercredi, la différence entre l’indexation de 3 % et celle qui aurait été liée au taux d’inflation se traduira par un manque à gagner d’un peu plus de 330 millions $ dans les coffres de l’État.
D’autres plafonnements à 3 % sont prévus pour les tarifs qui doivent être indexés d’ici au 30 juin prochain. L’un d’entre eux est déjà connu puisque le gouvernement Legault a déjà fait part de son intention d’imposer ce plafond aux tarifs d’électricité d’Hydro-Québec.
Un projet de loi doit être déposé à cet effet au cours des prochaines semaines. Le ministre Girard a prévu maintenir ce plafonnement durant quatre ans.
Cette mesure vient s’ajouter au versement de montants uniques que Québec a prévu verser aux contribuables gagnant moins de 100 000 $ d’ici la fin de l’année.
Les montants seront de 600 $ pour ceux dont le revenu net est inférieur à 50 000 $ et de 400 $ pour ceux dont le revenu net se situe entre 50 000 $ et 100 000 $.
Dans ce dernier cas, la dépense est de l’ordre de 3,5 milliards $ et touchera quelque 6,5 millions de contribuables.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne
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