Blocage temporaire d'accès à l'information: des députés veulent convoquer Google
Par La Presse Canadienne
Certains députés fédéraux tiennent à ce que Google ait à s’expliquer sur sa décision de bloquer temporairement l'accès aux informations à certains de ses utilisateurs canadiens.
Le Comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes se réunit ce mardi et ses membres devraient discuter de l'opportunité de convoquer les dirigeants de Google pour témoigner.
La semaine dernière, Google a confirmé à La Presse Canadienne qu'il allait limiter l'accès aux nouvelles sur son moteur de recherche à moins de 4 % de ses utilisateurs canadiens. Le géant technologique expliquait qu'il s'agissait d'un test de courte durée en réponse au projet de loi sur les nouvelles en ligne proposé par le gouvernement libéral, auquel il s'oppose.
Le projet de loi obligerait les géants du numérique tels que Google et Meta, qui possède Facebook et Instagram, à négocier des accords pour indemniser les entreprises de médias canadiennes pour l'affichage ou la fourniture de liens vers leur contenu d'actualités.
Les membres du Comité issus du Parti libéral (PLC), du Nouveau Parti démocratique (NPD) et du Bloc québécois (BQ), qui ont convoqué la réunion de mardi, affirment que Google tente d'intimider le processus parlementaire au Canada en menaçant de censurer les nouvelles sur sa plateforme.
"L'intimidation de ce type est devenue monnaie courante alors que les géants de la technologie repoussent partout dans le monde les limites de leur imputabilité", ont écrit les six députés dans une lettre à la présidente du Comité, la députée libérale Hedy Fry.
Les grandes entreprises de médias traditionnels ont quant à elles fait l'éloge du projet de loi sur les nouvelles en ligne, affirmant qu'il créera des conditions de concurrence équitables avec Google et Facebook, qui sont en compétition avec eux pour attirer le marché publicitaire.
Les entreprises technologiques et les conservateurs ont repoussé le projet de loi, arguant qu'il offre une mauvaise approche pour améliorer le journalisme. Google a déclaré qu'il préférerait payer les médias canadiens par le biais d'un fonds plutôt que d'être réglementé par le gouvernement.
La Presse Canadienne
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