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Il n'a pas donné plus de détails sur une possible loi en ce sens

Le ministre Lionel Carmant n'exclut pas de légiférer sur l'utilisation des écrans

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9 avril 2024
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Par La Presse Canadienne

Le gouvernement Legault n'exclut pas de légiférer sur l'utilisation des écrans pour les jeunes et les familles. C'est ce qu'a laissé entendre le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, lors d'une allocution lundi matin à Montréal. 

De passage au Symposium international Métavers et santé, M. Carmant a fait savoir que le gouvernement entamera bientôt sa réflexion pour la deuxième Stratégie québécoise sur l'utilisation des écrans et la santé des jeunes. 

«On veut une version qui est très adaptée à la réalité québécoise, a déclaré M. Carmant. (...) Et je vous le dis d'emblée, rien n'est exclu. S'il faut légiférer, on légiférera.» 

Il n'a pas donné plus de détails sur une possible loi, mais il a souligné que «tout est une question d'équilibre entre sensibiliser la population et bien développer la compétence numérique des jeunes». 

Au Québec, en 2020, 59 % des jeunes âgés de 13 à 17 ans utilisaient internet plus de 10 heures par semaine, un taux de 27 % chez les 6 à 12 ans. 

Selon les données de l’Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, 18 % d'entre eux ont souvent ou très souvent du mal à s’arrêter lorsqu’ils naviguent sur internet. De plus, 10 % des jeunes rapportent avoir souvent ou très souvent essayé de passer moins de temps sur internet, sans y parvenir. 

Ces données montrent aussi que 45,5 % des élèves du secondaire dépasseraient la recommandation associée à leur tranche d’âge en ce qui a trait à l’utilisation des écrans dans leurs temps libres. Cela vaut autant pour des utilisations passives (visionnement de séries, de films ou de vidéos) que pour des utilisations actives ou interactives (jeux vidéo, clavarder ou naviguer sur internet).

«Il faut absolument accompagner nos jeunes dans l'utilisation de ces technologies afin qu'ils puissent en comprendre les risques et les utiliser adéquatement. C'est un pan important de ce que je vois comme notre rôle en tant que gouvernement, (...) les amener à avoir une réflexion sur leur propre consommation d'écrans», a déclaré le ministre Carmant. 

Il a fait valoir l'importance d'améliorer les données en santé mentale «tant chez les jeunes que chez les moins jeunes».

Le ministre a souligné que les recherches actuelles démontrent que les réseaux sociaux sont en train de transformer la manière dont les gens se perçoivent, et que cela exacerbe les problèmes d'anxiété et de santé mentale en général. «Sans parler des complications reliées au sommeil de nos jeunes qui utilisent les médias sociaux bien après l'heure du coucher», a-t-il ajouté. 

Le gouvernement Legault s'est déjà attaqué aux enjeux que posent les écrans dans les milieux scolaires. Depuis cette année, le Québec est devenu la deuxième province après l'Ontario à interdire les cellulaires en classe. «Je pense que c'était la bonne solution, mais il y a beaucoup d'autres décisions qui doivent être prises assez rapidement», a commenté M. Carmant. 

Dans la Stratégie québécoise sur l'utilisation des écrans et la santé des jeunes 2022-2025, l'emphase était surtout mise sur la sensibilisation. Elle rappelait entre autres que les enfants 0-2 ans ne devraient jamais être exposés à des écrans et qu'après cet âge l'utilisation des écrans devrait être limitée à une heure par jour jusqu'à l'entrée à l'école.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne

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