Le maire Vaillancourt reste bien en selle

Par Ghislain Plourde/L'Écho de Laval
Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, n’a aucune intention de quitter son poste et entend continuer de servir les besoins des Lavallois et Lavalloises.
Le premier magistrat lavallois réagissait ainsi à la série de perquisitions effectuées, jeudi, à son domicile, à l’hôtel de ville et dans des locaux administratifs.
Dans une courte déclaration publique, faite dans les deux langues, le maire Vaillancourt a dit d’abord être sous le choc après les opérations policières de la veille.
«Je dois vous avouer que ce que je vis aujourd'hui est un choc. C'était totalement imprévu et je peux vous affirmer que ce n'est pas une situation très plaisante. Néanmoins, j'ai décidé de m'adresser à vous et à la population, par souci de transparence, par devoir et pour vous faire part des réactions que cette situation suscite.»
Il a ensuite précisé qu’il allait offrir son entière collaboration aux enquêteurs tout en réitérant qu’il ignore les raisons des saisies. «Quels que soient les motifs de ce travail policier, je lui offre toute ma collaboration. Cependant, je ne formulerai aucun commentaire sur les motifs ou sur les éléments visés par celle-ci, puisque je ne les connais pas.»
À tous ceux qui réclament son départ, le maire n’a pas l’intention de céder aux pressions. «Pour mettre fin immédiatement à ce que l'on entend, je ne démissionnerai pas et je ne commenterai pas non plus les rumeurs. Je n'ai aucun motif de le faire et je compte continuer à travailler pour répondre aux besoins de la population lavalloise.»
Après son allocution, le maire a quitté la salle sans répondre aux journalistes. Son attachée de presse, Johanne Bournival, a été soumise à un véritable barrage de questions qui sont restées lettre morte.
L’opposition n’est pas surprise
Pour les deux partis d’opposition, cette mise au point du maire n’a rien d’étonnant. «Je ne suis aucunement surpris. C’est ce que National (le cabinet de relations publiques) lui a dit de faire», affirme Raynald Adams, candidat du Mouvement lavallois (ML).
Le parti ne souhaite pas pour autant la démission du maire. «Nous, ce que l’on veut, pour le moment, c’est que la justice fasse son travail et puisse porter les accusations, s’il y a lieu. Par contre, a-t-il l’autorité morale pour continuer de gouverner? On peut se poser sérieusement la question», conclut-il.
Le Parti au Service du Citoyen (PSC) est plus tranchant. Son chef, Robert Bordeleau, réclame le départ du maire Vaillancourt. «Il doit démissionner pour le bien de la démocratie et rendre des comptes à ses concitoyens.»
Le chef du PSC en rajoute demandant l’intervention de Québec dans ce dossier. «Le gouvernement provincial doit mettre son nez dans cette histoire et forcer le maire à quitter sinon à le démettre de ses fonctions», termine Robert Bordeleau.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.