L'UPAC débarque à nouveau à Laval

Par Agence QMI
L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a effectué jeudi matin plusieurs perquisitions d'envergure sur la couronne nord de Montréal.
Quelque 70 enquêteurs de l'UPAC ont perquisitionné simultanément quelques entreprises de Laval, dont Constructions Louisbourg, J Dufresne Asphalte, Construction Mergad, Nepcon et Poly Excavation. Aucun agent du Service de police de la Ville de Laval n'a été impliqué dans l'opération. Il s'agit de la troisième opération menée par l'UPAC à Laval au cours des derniers jours.
Le porte-parole du Bureau de la concurrence, Phil Norris, a indiqué que ses officiers basés au Québec ont assisté l’UPAC dans leurs perquisitions, jeudi matin.
Basé à Ottawa, le Bureau de la concurrence se spécialise dans les enquêtes sur les individus, les entreprises, les cartels dans l’industrie de la construction et autres industries qui se livrent à des méthodes de fixation des prix et de truquage des offres.
L’une des entreprises visées par les perquisitions de jeudi matin, Nepcon, est détenue par des membres de la famille Mergl.
En 2011, l’Agence QMI a révélé que Nepcon et deux autres entreprises contrôlées par des membres de la famille Mergl ont reçu un total de 12,7 millions $ en contrats de la Ville de Laval au cours de l’année 2009.
Les entreprises appartenant à la famille Mergl ont par la suite versé plus de 4000 $ en dons au parti du maire Gilles Vaillancourt.
Poly Excavation et Gilles Vaillancourt
Des liens entre l'entreprise Poly Excavation et le maire Gilles Vaillancourt ont été soulevés par le passé.
Poly Excavation est dirigée par Marc Lefrançois, le fils de feu Léo Lefrançois. Dans les années 1980 et 1990, Léo Lefrançois et le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, étaient tous les deux impliqués dans la firme du Parc Domiciliaire Boisbriand. M. Vaillancourt était le troisième actionnaire de l’entreprise, alors présidée par Léo Lefrançois.
En 2001, M. Vaillancourt se serait départi de ses intérêts dans l'entreprise. Or, Marc Lefrançois, aujourd'hui à la tête de Poly Excavation, est aujourd'hui président de Parc Domiciliaire Boisbriand.
Faire le ménage
Le chef du Parti au service du citoyen, Robert Bordeleau, s’est réjoui de ses nouvelles perquisitions. « Effectivement, il était temps qu’on fasse le ménage là-dedans », a-t-il affirmé. Il montre du doigt l’administration du maire Gilles Vaillancourt, qu’il tient en partie responsable de la malversation des contrats dans l’industrie lavalloise de la construction. M. Bordeleau a dit espérer que des accusations soient déposées.
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