Le Collège des médecins veut éviter d'autres erreurs

Par Agence QMI
La relecture de plus de 22 000 examens radiologiques, principalement des mammographies effectuées à Laval et Montréal, aura incité le Collège des médecins à changer ses pratiques dans le domaine de la radiologie. Alors que 109 cancers ont été détectés après la vérification de ces examens, le Collège a pris une série de mesures pour corriger la situation.
Tout d'abord, finis les films. Maintenant, presque toutes les mammographies sont numérisées, pour assurer une meilleure lecture.
Ensuite, un programme de formation continue a aussi été mis sur pied. «Quand on voit un médecin qui semble être sous-performant, on l'invite à s'inscrire et on s'assure qu'il s'inscrit à un programme de mise à niveau», affirme le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège de médecins.
Les radiologistes plus âgés sont mieux accompagnés. «On a mis en place, depuis l'an passé, un programme qui vise les médecins de 70 ans et plus», ajoute le secrétaire.
Trop peu trop tard pour certaines victimes de ces erreurs médicales dont le cancer n'a été détecté que des mois, voire des années plus tard.
Ce sont 3 % des femmes visées par ces relectures qui n'ont pu être contactées par le Collège, entre autres, parce que leur dossier médical avait été transféré dans des hôpitaux.
Sylvie Marotte fait partie de ces 3 %. Son cancer s'est, d'abord, propagé au cerveau. «Là, il est rendu dans le foie et j'ai des métastases dans les os du dos», déplore-t-elle.
Selon des informations obtenues par TVA Nouvelles, une quinzaine de femmes victimes de ces erreurs s'apprêtent à intenter, chacune de leur côté, une poursuite judiciaire contre le médecin.
Denise Dubé, qui se dit elle-même victime d'une erreur de diagnostic dans un autre centre de radiologie, tente aussi d'organiser un recours collectif.
«Je vais vider mon REER, je vais aller jusqu'au bout, parce que si je n'ai pas d'expertise, la poursuite est à l'eau», explique Mme Dubé.
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