La méthode de travail et la gestion de la santé et sécurité en cause

Par Ghislain Plourde
Un accident de travail, survenu le 22 octobre dernier, dans lequel un couvreur y a laissé sa vie est attribuable à des lacunes dans la planification du travail à proximité des lignes électriques, c’est ce que conclut la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).
Le rapport de la CSST statue que la méthode de travail utilisée par la victime pour déplacer une échelle à proximité des lignes électriques était dangereuse. De plus, la gestion constatée de la santé et de la sécurité en ce qui concerne la pause de bardeaux sur une toiture à l’aide d’une échelle près d’un réseau électrique était, également, déficiente.
L’accident mortel s’est produit le 22 octobre dernier, en début d’après-midi, sur la rue Genest dans Chomedey. La victime, Pierre-Luc Chalifoux, était employée de l’entreprise Les Toitures PL Nepveu qui effectuait, à ce moment, des travaux sur une résidence familiale. Le propriétaire de l’endroit était le maître d’œuvre des travaux (autoconstruction).
Le tragique évènement s’est déroulé lorsque l’échelle d’aluminium que le couvreur déplaçait a touché une ligne électrique de 14 400 volts. Le travailleur n’est pas décédé sur le coup, il a rendu l’âme, quelques jours plus tard, à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.
Constats donnés
Pour les déficiences observées sur les lieux de l’accident, la CSST a émis des constats d’infractions à l’employeur ainsi qu’au propriétaire de la résidence. Dans le premier cas, l’amende varie de 1542$ à 3084$ et dans le second cas on parle d’un montant se trouvant entre 617$ et 1542$.
Les parties impliquées n’ont pas encore, au moment de la rédaction de l’article, enregistré de plaidoyer dans cette affaire.
Le directeur de la prévention-inspection de la CSST Laval, Mohamed Aiyar, tient à rappeler que les responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail ne sont pas seulement l’apanage des sous-traitants lors d’autoconstruction. «Les propriétaires qui se bâtissent eux-mêmes sont assujettis aux mêmes règles que les grands constructeurs résidentiels.»
La CSST surveille de près les chantiers de construction à Laval. En 2011, elle a remis 320 constats tandis que, l’an dernier, ce nombre a atteint 360.