La présidente de la CSDL craint les coupures budgétaires

Par Christopher Nardi
Lors de la dernière réunion des commissaires de la CSDL, la présidente, Louise Lortie, a dit haut et fort ce que plusieurs chuchotent : la commission craint énormément la diminution de budget imposée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.
En 2011, la ministre Marie Malavoie a annoncé à la CSDL une coupure budgétaire de 6 M$ pour l’année scolaire 2012-2013. L’année suivante, une réduction du même montant fut imposée, réduisant effectivement le budget de la commission de 12 M$ en deux ans, et de 25 M$ en cinq ans.
«Nous avons toujours travaillé afin de réduire nos coûts administratifs pour en donner le plus aux élèves, mais il ne faut pas se leurrer : notre clientèle augmente et notre argent diminue, a expliqué la présidente. À un moment donné, il va falloir couper aux services aux élèves.»
Un exemple de service affecté par la diminution de fonds est le programme musical dans cinq de ses écoles, qui a vu son financement réduit de plus de 60 %. Une coupe qui affole autant les anciens du programme, qui se mobilisent présentement afin de le sauver, que les commissaires de la CSDL.
«J’ai très peur, a résumé Mme Lortie. Je ne sais pas encore entièrement où nous allons couper, mais j’ai très peur. Nous n’avons plus d’argent.»
Coupures non définies
Questionnée quant à où seront effectuées les coupes budgétaires, Mme Lortie a répondu que les services affectés par les coupures de l’année prochaine n’étaient pas encore définis.
«Nous ne somme pas encore rendus au stade de choisir les services coupés, a précisé la présidente. Les discussions ne sont pas terminées, car il se peut que les règles budgétaires changent d’ici avril, mais pour l’instant, nous en sommes à l’étape des discussions.»
Mais quant aux services affectés par le manque de fonds, pas question de garder les parents dans l’inconnu. «Nous allons être le plus transparent possible dans nos travaux, et nous allons expliquer aux parents pourquoi on doit diminuer notre budget», dire Mme Lortie.
Il est important de noter que la CSDL dévoue 4,1 % de ses fonds annuels à des frais administratifs, par rapport à la moyenne provinciale de 5,1 %. Ce point de pourcentage représente un montant de 4 M$.
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