Thomas Mulcair a aidé la police dans son enquête sur Gilles Vaillancourt

Par Agence QMI
Le chef du NPD, Thomas Mulcair, a affirmé jeudi qu’il avait eu un entretien avec la police «afin de les aider dans le cadre de leur enquête» sur l’ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt.
«J’ai relaté une rencontre avec le maire Gilles Vaillancourt en 1994», a déclaré M. Mulcair, par voie de communiqué, jeudi matin.
Selon des informations publiées par La Presse, l’ex-maire aurait tenté de corrompre Thomas Mulcair en lui offrant une enveloppe, alors que celui-ci était député provincial dans la circonscription de Chomedey. Plusieurs années plus tard, en 2011, l’actuel chef du NPD aurait rencontré des enquêteurs à deux reprises et leur aurait remis une déclaration écrite assermentée, dans laquelle il décrivait son entretien avec M. Vaillancourt.
Le chef du NPD ne pourrait confirmer qu’il s’agissait bien «d’argent ou d’une lettre, mais pour lui il était clair que c’était de l’argent», poursuit le compte rendu des enquêteurs obtenu par «La Presse».
«J’ai effectivement mis fin à la rencontre immédiatement», a dit M. Mulcair dans son communiqué de jeudi.
Élu en 1994, 1998 et 2003 dans Chomedey pour le Parti libéral du Québec, Thomas Mulcair aurait connu des relations difficiles avec Gilles Vaillancourt. En 2011, «L’actualité» révélait que la protection des milieux humides de sa circonscription lui aurait valu des ennuis avec le premier ministre de l’époque, Jean Charest, qui disait «avoir trop besoin» de Vaillancourt pour les élections.
En 2006, M. Mulcair a quitté le cabinet libéral, dans lequel il avait entre autres occupé les fonctions de ministre de l’Environnement. Le premier ministre Jean Charest venait tout juste de lui proposer, lors d’un remaniement, le poste de ministre des Services gouvernementaux. Le chef du NPD a depuis avoué qu’il avait subi des pressions pour faire aboutir deux projets décriés par la population, la privatisation partielle du mont Orford et le port méthanier Rabaska.