Roger Desbois pourrait être baptisé «Monsieur 2 %». L'ingénieur à la retraite a admis sans détour mardi à la commission Charbonneau qu'un système de ristourne sur la valeur des contrats publics était en place à Laval et qu'il collectait 2 % auprès des entrepreneurs.

L'homme, qui a œuvré pour la firme de génie-conseil Gendron Lefebvre, devenue Tecsult, puis AECOM, a longuement raconté le rôle qu'il a été appelé à jouer dans le système lavallois dès 2003. Il poursuit son témoignage mercredi.

Mardi, Roger Desbois a expliqué que c'est le directeur général de Laval de l'époque, Claude Asselin, qui lui aurait offert en 2002 le rôle de collecteur de fonds.

«Il m'avait mentionné que M. Gendron [de Tecsult qui s'occupait du système] prendrait sa retraite autour de 2005. Il me disait qu'il y avait un intérêt pour eux que je prenne le rôle de M. Gendron», a relaté M. Desbois. Claude Asselin lui aurait alors laissé entendre que la part de marché de Tecsult pourrait passer de 25 % à 15 % s'il refusait l'offre.