Premiers répondants à Laval: Urgence-santé en veut, la Ville refuse

Par Christopher Nardi
Contrairement à la Ville de Montréal, Laval n’a pas de service de premiers répondants, qui représentent le premier maillon de la chaîne d’intervention d’Urgence-Santé. C’est une situation que la députée de Sainte-Rose Suzanne Proulx espère corriger, tandis que la Ville de Laval n’y voit pas le besoin.
À Montréal, le service de premiers répondants est conféré au Service de sécurité incendie mais, dans plusieurs régions du Québec, ce sont des bénévoles, qui ont suivi la formation nécessaire, qui remplissent ce rôle crucial.
«Les premiers répondants sont un maillon très spécifique des étapes d’intervention d’urgence, donc ne pas en avoir est comme manquer une étape, a déclaré Nicola D'Ulisse, président et directeur général de la Corporation d'Urgence-santé, qui s’occupe de ce service. Les premiers répondants sont vraiment rendus une partie clé dans la chaîne de déploiement.»
Plusieurs pistes de solution ont déjà été proposées à la Ville de Laval au fil des années, mais elles ont toutes été rejetées par l’administration de l’ex-maire Gilles Vaillancourt et celle du maire Duplessis.
«C’est la volonté de la corporation Urgence-santé d’avoir des premiers répondants à Laval, mais il ne semblait pas y avoir de volonté ni d’intérêt de la part de l’administration municipale», a expliqué Mme Proulx. Il y a même eu plusieurs tentatives pour mettre en place une formule ou une autre de ce service.
«Ce qui me chicote particulièrement dans ce cas est que, lorsqu’on met en place un plan de premiers répondants, ça fait nettement augmenter le taux de survie dans les appels d’urgence», de conclure la députée Proulx.
Pas de besoin à Laval
Selon Pierre-Philippe Lortie, attaché de presse du maire Duplessis, nul besoin d’instaurer un système de premiers répondants à Laval.
«La réflexion a été faite et nous avons décidé qu’il n’y avait pas de besoin pour ce service à Laval, a-t-il expliqué. Les pompiers lavallois reçoivent une formation de premiers secours et nous avons déjà environ 20 voitures de police qui sont équipées de défibrillateurs automatiques dans des cas d’urgence.
Ce n’est pas une question de coût, mais vraiment un manque de besoin.»