Commission scolaire de Laval : le programme musical continuera l’année prochaine

Par Christopher Nardi
Grâce en partie à une campagne de financement dirigée par Susanne Proulx, députée de Sainte-Rose, le programme musical de la Commission scolaire de Laval (CSDL) restera en place pour l’année scolaire 2013-2014.
Prise à la gorge par les coupes budgétaires décrétées par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), la CSDL avait annoncé, l’année dernière, son intention d’abolir la subvention de 450 000 $ qu'elle octroyait à ce programme spécialisé. Ce programme, présent dans cinq écoles, sert environ 800 élèves annuellement.
Mais à la suite de la mobilisation de plusieurs anciens élèves, parents et même de la députation lavalloise, la commission scolaire a plutôt décidé de réduire le budget du programme à 150 000 $. Conjointement, Mme Proulx s’était engagée à souscrire au minimum 150 000 $ de plus afin que le programme ait un budget opérationnel de 300 000 $ pour l’année 2013-2014.
«Je confirme que nous avons recueilli les fonds promis pour le projet musical, a dit Mme Proulx. Pour nous, c’est un grand succès que d’assurer la continuation de ce programme important.»
La dernière part de ce montant a été recueillie lors d’un concert-bénéfice tenu conjointement avec des musiciens de l’Orchestre symphonique de Laval et d'écoles de la CSDL. L’événement, qui avait pour but de financer le programme ainsi que de sensibiliser les Lavallois à l'égard de sa situation critique, a été un «grand succès» selon la députée.
Financement futur
En dépit des efforts de financement pour l’année prochaine, le réel défi, selon Mme Proulx et la CSDL, sera de trouver une façon d’autofinancer le programme à long terme.
«Je trouve inadmissible qu’on remette toujours en question l’existence de ce programme», a dit la députée.
De son côté, la direction de la CSDL dit avoir fait une demande de subvention récurrente auprès du MELS de 450 000 $ pour assurer la pérennité du programme. Lundi, ils n’avaient pas reçu de réponse du ministère.
Par contre, la députée de Sainte-Rose a tenu à préciser qu’il faudrait plutôt chercher des méthodes de financement qui ne dépendent pas entièrement du MELS.
«On ne peut pas décider d’arrêter de payer pour un programme et ensuite se tourner de bord et demander au MELS d’y mettre 450 000 $, a soutenu Mme Proulx. Le concert-bénéfice a vraiment causé un engouement et tous les intervenants sont prêts à sortir des sentiers battus pour trouver une façon de garder le programme en vie à long terme.»