Un problème «pire que le crack»

Par Christopher Nardi
Le jeu compulsif est souvent vu comme un problème mental plutôt qu’une dépendance physique. Mais les personnes affectées par ce fléau n’hésitent pas à faire le parallèle entre la dépendance au jeu et celle aux drogues dures.
Robert, un joueur compulsif qui a voulu partager son témoignage avec L’Écho de Laval, n’a pas hésité à faire le parallèle entre les effets accrocheurs du jeu, et particulièrement des appareils loterie vidéo (ALV), et ceux des drogues dures.
«On ne réalise pas à quel point le jeu, ça peut être pire que de la drogue. Même [l’ancien sénateur] Jean Lapointe a dit que c’était pire que le crack», explique Robert.
Tout comme la drogue, ça ne prend pas nécessairement longtemps avant de devenir accro au jeu. Selon le Lavallois, ça n’a pris qu’une mise de 5 $ faite lors d’une période tumultueuse dans sa vie pour qu’il soit toujours accro aux ALV 17 ans plus tard. De plus, il dit avoir perdu l’équivalent de deux à trois ans de salaire dans les sept à huit mois suivant sa première expérience de jeu.
«On dit que celui qui est accro à la drogue est une victime et la société est plus sévère envers le fournisseur que l’utilisateur. Par contre, lorsqu’il est question de jeu, nous sommes confortables d’exploiter les joueurs au maximum, déclare Robert. Il faut absolument sortir ces appareils des bars, sinon le gouvernement continuera toujours à exploiter la vulnérabilité des gens qui passent des temps difficiles, comme moi il y a 17 ans.»