Roch-Hébert: un parc mal entretenu et dangereux

Par Claude-André Mayrand
Le parc Roch-Hébert, situé sur la rue Jean-Charles, à Sainte-Rose, présente des lacunes d’entretien et offre aux enfants une structure de jeux particulièrement dangereuse.
«Ce parc est une horreur, il n’y a jamais d’entretien ou presque, confie un père de famille lavallois et utilisateur du parc, qui préfère ne pas être identifié. Je me demande si la Ville a abandonné son mandat.»
L’Écho est allé faire un tour au parc Roch-Hébert le vendredi 23 août. On voyait alors des mauvaises herbes pousser un peu partout dans l’aire sablonnée qui accueille des balançoires et des modules de jeux.
La pelouse était également recouverte d’herbes indésirables, tout comme les plates-bandes près des aires de repos.
Tous ces détails esthétiques ne sont pas visibles de la rue Jean-Charles, puisque le parc est enclavé entre plusieurs résidences, au bout d’un sentier.
Véronique Poirier fréquente régulièrement le parc Roch-Hébert. La mère de deux enfants se déclare en accord avec n’importe quel commentaire négatif qui serait formulé quant à l’entretien du parc.
«L’année dernière, il n’était pas rare de voir des employés travailler dans les plates-bandes. Il y avait alors toute une section attribuée aux rosiers, confie-t-elle. Maintenant, il faut le savoir qu’il y avait des rosiers à l’origine. C’est complètement à l’abandon.»
Des aires de jeux mal adaptées
Véronique Poirier n’a pas seulement des commentaires à émettre sur l’état général du parc, mais aussi sur ses structures de jeux, qu’elle considère mal adaptées.
«Il y a une structure incroyablement haute qui cause des soucis à bien des parents, explique-t-elle. Elle est difficile d’accès pour les enfants, car le seul moyen d’y monter est par un mur d’escalade ou en utilisant une échelle courbée.»
La glissade la plus haute du parc est donc dangereuse pour les enfants plus jeunes, selon elle.
«C’est une structure annoncée pour les 5 à 12 ans, mais les enfants de 5 ans ne peuvent être en sécurité juchés à plus de huit pieds dans les airs. Et le fait que la glissade soit très haute, ça attire l’intérêt de tous les enfants, peu importe l’âge.»
Elle affirme voir un parent argumenter avec son enfant à chaque fois qu’elle fréquente le parc Roch-Hébert.
«La structure est vraiment trop dangereuse pour y aller. Il y a une grande ouverture tout en haut, si des enfants se bousculent et qu’il y en a un qui chute, cela pourrait être très grave.»
La Ville s’empresse de nettoyer
Le 27 août dernier, l’Écho a envoyé un courriel au Service des communications de la Ville de Laval pour demander des détails quant à la fréquence des entretiens et vérifications du parc Roch-Hébert et de tous les autres parcs de l’île Jésus.
Le lendemain, le directeur-adjoint du service, Benoit Collette, a promis une réponse avant le vendredi 30 août, qui n’est jamais venue.
L’Écho est retourné une seconde fois au parc Roch-Hébert, dimanche le 1er septembre, et toutes les herbes qui poussaient dans les aires de jeux avaient été arrachées.
La Ville a finalement répondu à nos questions le mardi 3 septembre.
Le dernier entretien du parc Roch-Hébert remontait au 26 avril dernier.
Nadine Lussier, du Service des communications de la Ville, prétexte la tempête du 19 juillet dans le secteur pour justifier le retard dans les entretiens.
«Les équipes des Travaux publics ont été affectées prioritairement au ramassage des branches et des arbres et à remettre en état les parcs, berges et voies publiques, explique-t-elle. Le secteur de Sainte-Rose compte 57 parcs et six employés supplémentaires ont été embauchés cet été pour leur entretien régulier.»
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