Les candidats sont favorables à sauver les grandes îles
Par Claude-André Mayrand
L’organisme Sauvons nos trois grandes îles (SNTGI) a, lui aussi, invité les candidats à leur faire part de leurs intentions au sujet de l’archipel Saint-François, qui regroupe les îles Saint-Pierre, Saint-Joseph et aux Vaches.
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Les cinq chefs de partis et le candidat indépendant Jacques Foucher ont tous été convoqués à une rencontre individuelle, au cours de laquelle l’organisme voulait discuter avec eux de l’état du dossier.
Un questionnaire de trois questions qualifiées de «pointues» par la présidente de l’organisme, Huguette Larochelle, leur a été soumis pour en apprendre davantage sur leur position.
«Le dossier étant très avancé, nous voulions des réponses précises de leur part», nous a-t-elle confié.
Deux d’entre eux, soit Guy Landry (Nouveau parti des Lavallois) et Claire Le Bel (Option Laval), n’ont pas répondu au premier coup de sonde de SNTGI.
Claire Le Bel a été jointe plus tard dans la campagne, mais c’est son attaché de presse Guillaume Houle qui a répondu majoritairement aux questions, selon Mme Larochelle.
«Sans être étonnée, je suis très heureuse des réponses des candidats que nous avons rencontré, explique-t-elle, en parlant de l’engagement «sans équivoque» des Marc Demers, Robert Bordeleau, Jean-Claude Gobé et Jacques Foucher.
Tous semblent d’accord pour modifier le zonage actuel afin d’en faire des milieux de conservation et ils sont enthousiastes à travailler sur le projet. Ils sont mêmes prêts à faire pression sur le gouvernement du Québec pour en faire un parc d’envergure.»
Dans les plans du ministre Blanchet
Par ailleurs, Mme Larochelle avait aussi adressée une lettre au ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet, à ce sujet. Elle fut agréablement surprise de recevoir une réponse dans les jours suivants.
«Je lui faisais part de mes inquiétudes et je voulais connaître sa position au sujet de l’archipel», confit-elle.
Le ministre Blanchet lui a confié qu’il avait demandé à des experts de lui soumettre un plan de conservation des îles.
Il lui a, de plus, indiqué que deux scénarios impliquant la Ville de Laval pourraient être envisagés pour la protection des trois grandes îles.
Il cite d’abord une participation financière directe en fournissant le tiers du montant d’achat, en collaboration avec la Communauté métropolitaine de Montréal et le gouvernement du Québec.
Dans l’autre scénario, Laval pourrait contribuer en maintenant le zonage actuel ou en le rendant plus strict, soit un zonage de conservation.
Le ministre Blanchet affirme aussi vouloir attendre le scrutin du 3 novembre avant d’aller plus loin.
«Ça fait 20 ans que je me bats avec le zonage actuel, qui ne permet pas de construction sur les îles, ce qui est mieux que rien, confie Huguette Larochelle. Ce que nous voulons, c’est qu’il y ait un zonage de conservation pour l’autorité et pour ne pas que le sort des îles repose sur les épaules des citoyens, qui auraient toujours à se battre».
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