Elle se démarque en mathématiques à l’internationale

Par Christopher Nardi
Débutant à peine son secondaire, la Lavalloise Alexandra Nica se démarque déjà à l’internationale grâce à sa huitième place à la finale mondiale de mathématique à Paris en août dernier.
Démontrant une habilitée rare pour les maths dès l’âge de cinq ans, Alexandra a rapidement retenu l’attention d’une de ses professeures du primaire, qui l’a encouragée à participer à son premier concours il y a trois ans.
Ayant aisément raflé le premier prix, la jeune Lavalloise s’est ensuite inscrite à tous les concours dont elle prenait conscience.
Opti-math, le concours canadien Kangourou des mathématiques et le championnat de l'Association québécoise des jeux mathématiques (AQJM) ne sont que quelques-uns des évènements auxquels Alexandra réussit à se démarquer.
«J’ai toujours été bonne en maths et ça m’a toujours intéressé, explique la Lavalloise. À cinq ans, je revenais de la maternelle avec mon père quand il m’a demandé de répondre à l’équation sept fois huit même si je n’avais pas encore appris à multiplier à l’école.
Je pense que ça m’a pris le trajet de 30 minutes au complet pour trouver la réponse, mais j’y ai répondu "56" et il m’a demandé comment j’avais fait. Sérieux, je ne sais même pas comment j’ai trouvé.»
Finale mondiale de mathématique
Son succès répété a permis à Alexandra de se présenter aux rondes qualificatives de la finale mondiale de mathématique. À chaque étape, l’étudiante se plaçait parmi les meilleurs de sa catégorie – sixième année du primaire et première secondaire – ce qui lui permettait de monter les rangs de la compétition.
Finalement, elle a terminé parmi le top trois de sa cohorte, signant ainsi son billet pour Paris les 29 et 30 août au sein de la délégation canadienne.
«Le plus impressionnant pour moi était de voir l’importance du concours pour les autres pays, explique Alexandra. Nous, on était là pour s’amuser, mais d’autres équipes étaient vraiment plus intenses. Pour eux, leur résultat au concours représentait la fierté nationale.»
Au terme de deux jours de compétition, la Lavalloise s’est placée huitième au total. Malgré son excellent résultat, elle croit qu’une erreur d’interprétation des règlements lui a couté quelques places au classement.
«J’étais fière, mais à la finale internationale, le temps de compétition est très important. Celle qui s’est placée septième a fini le même nombre de questions que moi en 3 h 59 tandis que moi, je l’ai fait en quatre heures. Elle savait que si elle sortait plus rapidement, elle était avantagée, mais moi je ne le savais pas.
Donc en finissant avant moi, elle gagnait automatiquement. Je sais que j’aurais même pu finir 10 minutes plus tôt et je serais sixième.»
Expérience de vie
Malgré sa légère déception, Alexandra croit que sa participation au concours international fut une expérience formatrice et amusante. De plus, ce fut pour elle une occasion de rencontrer d’autres jeunes passionnés des maths.
Pour une étudiante souvent victime d’intimidation pour sa passion des mathématiques, cela fut un grand soulagement.
«Aimer les maths, ce n’est pas "cool". Mais aller à Paris m’a fait découvrir que je ne suis pas la seule dans cette situation, explique la Lavalloise. J’ai appris qu’il y a au moins dix personnes dans ce monde qui ont les mêmes intérêts que moi.
Ça, c’était vraiment cool», conclut Alexandra en souriant.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.