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De plus en plus d'aînés ont des problèmes de consommation

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25 novembre 2013
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Par Agence QMI

Un phénomène dont on parle peu au Québec prend de l'ampleur avec le vieillissement de la population : les aînés qui sont aux prises avec des problèmes d'alcoolisme ou de consommation de drogue.

 

Seulement au Centre Dollard-Cormier, à Montréal, 350 personnes de plus de 55 ans participent à des groupes d'entraide dans le but de s'en sortir.

«Quand je vis un moment émotionnel ou que quelque chose vient me chercher, je ne trouve pas d'autres solutions pour soigner ma peine que de boire», a raconté Claude Chartier.

Il a commencé à boire à la mort de sa femme.

«Nous avions un enfant. Elle est morte à 23 ans d'un cancer généralisé. Pas besoin de vous dire que j'étais à peu près un an à boire tous les jours», a-t-il ajouté.

Chaque fois qu'il vivait un deuil, il se remettait à boire jusqu'en février 2012, à la suite de la mort d'une tante.

«J'avais pris mon auto. J'aurais risqué de frapper quelqu'un ou quoi que ce soit. J'étais réellement ivre. J'ai testé 20,08 dans la "balloune". Ça veut dire pas loin de trois bouteilles de vin. J'ai perdu mon permis, j'ai perdu mon auto, j'ai perdu mon logement, j'ai perdu ma copine», a expliqué M. Chartier.

Ce sont des amis qui lui ont conseillé de consulter au Centre Dollard-Cormier. Depuis, il n'a pas repris une goutte d'alcool et participe à des groupes d'entraide.

Dans ce centre, on reçoit chaque année environ 350 personnes. 75 % des personnes âgées qui consultent ont un problème d'alcoolisme, mais on voit aussi de plus en plus de dépendance aux médicaments.

Ils sont quelques fois recommandés à Dollard-Comier après des passages répétés et de nombreuses heures passées dans les urgences des hôpitaux. Dix pour cent ont une dépendance à la cocaïne, 10 % à la marijuana.

C'est le cas d'Alain Grenier qui a consommé presque toute sa vie, jusqu'en 2010.

«Je suis arrivé chez nous. J'en ai fumé trois de suite. Un en arrière de l'autre. Puis là, j'ai dit : "Tabarouette, qu'est-ce que tu fais là? Ça ne se peut pas que tu fasses ça. T'as un méchant problème". Je travaillais dans une résidence pour personnes âgées. Puis, je faisais des 12 heures par jours et je me roulais 12 joints.»

À 64 ans, il a finalement repris le droit chemin après 45 ans de consommation.

«Je sais qu'il faut toucher le fond du baril vraiment pour se rendre compte qu'on a vraiment un problème», a-t-il conclu.

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