La capsule Apollo 15 bloquée par l’impasse budgétaire

Par Ghislain Plourde
La venue de la capsule Apollo 15 au Cosmodôme, prévue pour octobre dernier, a été retardée par l’impasse budgétaire américaine entre politiciens démocrates et républicains. La date exacte de son arrivée en sol lavallois demeure toujours à déterminer.
«On est tributaires de la crise budgétaire américaine. Le Smithsonian (l’organisme public chargé du dossier aux États-Unis) a été paralysé pendant de nombreuses semaines. Comme la situation de l’automne risque de se reproduire, on pourrait devoir patienter davantage, mais une chose est certaine, c’est que nous l’aurons», fait savoir Sylvain Bélair, directeur général du Cosmodôme de Laval.
Si on évite un second affrontement politique au début de la prochaine année, Apollo 15 atterrira à Laval le 22 avril, sinon ce sera à l’automne 2014.
La capsule se trouve au National Museum of the United States Air Force, à Dayton, en Ohio. Ce musée procédera à des rénovations majeures qui dureront environ un an et c’est durant cette période que l’appareil sera hébergé sur l’île Jésus. C’est l’Agence spatiale américaine qui défraiera les coûts de transport.
D’autres projets dans l’air
Par ailleurs, le directeur général du Cosmodôme entend bien mener à terme deux autres projets. Le rafraîchissement de la navette, située à l’intérieur du camp spatial, figure parmi les priorités.
«La navette est devenue désuète au niveau technique. Après 18 ans, il faut songer à renouveler le simulateur. L’arrivée d’un nouveau président au conseil d’administration (Jacques Comtois grand patron de L-3 Communications), qui œuvre dans le domaine de l’aéronautique, va nous aider, c’est certain.»
D’autre part, l’ajout d’une quatrième mission interactive, à l’intérieur du concept d’aventure spatiale virtuelle, est envisagé.
«Ça tournera assurément autour du monde de Jupiter et de ses lunes. Nous évoquerons les matières naturelles contenues sur cette planète. La technologie employée nous permet de bonifier le nombre de missions. Idéalement, nous ferons cette addition d’ici trois à cinq ans», conclut Sylvain Bélair.