Des parents exigent une révision des critères d’inscription

Par Christopher Nardi
Plusieurs parents se sont déplacés pour exprimer leur frustration envers des critères d’inscription «archaïques» lors de la séance des commissaires de la Commission scolaire de Laval (CSDL), le 11 décembre dernier.
La direction de la commission scolaire est présentement en consultation auprès des parents et écoles pour les critères qui détermineront le processus d’inscription de l’année scolaire 2014-2015.
Selon les présentes normes, la CSDL désigne une école pour un jeune en considérant prioritairement deux facteurs : la proximité pour les élèves marcheurs et le rassemblement les membres d’une même fratrie.
Tout en conservant l’importance de la fratrie, plusieurs parents aimeraient revoir les critères pour que deux autres facteurs soient considérés : la scolarisation près du domicile pour tous les élèves ainsi que la stabilité du milieu (ou l’ancienneté).
«Disons qu’un élève va à une école depuis deux ans et soudainement, un nouveau arrive qui n’a jamais fréquenté cette école. La direction sait qu’elle aura un surplus d’inscriptions à ce niveau-là donc elle doit choisir lequel des élèves elle devra transférer à une autre école.
Si le nouvel élève habite un peu plus proche de l’école que l’autre, c’est lui qui aura la place et l’ancien élève devra changer d’établissement. Ce que les parents disent est que si on est pour choisir entre deux élèves, prenons au moins celui qui n’a pas d’appartenance», a expliqué Marc-Patrick Roy, président du comité des parents de la CSDL.
Pour l’instant, la direction de la commission scolaire demeure d’avis contraire.
«Ce qui ressort tout le temps dans les critères d’inscription est toujours le débat entre […] la proximité de l’école et la dimension d’ancienneté, explique Jean-Pierre Archambault, porte-parole de la CSDL.
Il y a des gens qui disent "moi, quand je commence à une école, j’aimerais y rester" […] alors que tu as d’autres parents qui disent "je me suis acheté une maison en face de l’école exprès que mes enfants puissent y aller." Donc ces enfants, qui habitent à côté, devraient-ils prendre l’autobus pour aller à une autre école pour laisser la place à un élève avec de l’ancienneté qui prend aussi l’autobus pour aller à cette école?»
Instabilité à l’horizon
Le président du comité des parents prévoit que si une mise à jour des critères n’est pas effectuée, la situation dans les écoles deviendra exponentiellement plus instable.
«Je suis content de voir qu’il y a beaucoup de gens qui se sont mobilisés ce soir, a dit M. Roy à L’Écho de Laval. Avec les problématiques de démographie et de capacité d’accueil des écoles, la situation va s’empirer, car on va avoir plus de transferts, plus de dépaysements des jeunes d’un secteur vers un autre.
Ce que ça va faire est que tout le monde va être à peu près à l’école qu’ils ne veulent pas fréquenter.»