Zones inondables : le gouvernement est à l’écoute, selon Léo Bureau-Blouin

Par Claude-André Mayrand
Le dossier des zones inondables continuera de faire jaser en 2014. Alors que le Comité des sinistrés des fausses zones inondables de Laval prépare sa contestation, le gouvernement et la Ville de Laval discutent, selon le député de Laval-des-Rapides, Léo Bureau-Blouin.
«Il y a des discussions entre la municipalité, le ministère de l’Environnement et le ministère des Affaires municipales pour voir de quelle façon la nouvelle règlementation va s’appliquer sur le territoire de Laval, explique l’ancien leader étudiant. J’ignore s’ils en arriveront à une entente mais le dossier est élevé dans les préoccupations et le gouvernement est à l’écoute de tout le monde.
Les députés libéraux de Laval, qui affirment ne pas avoir été consultés ou avisés par le gouvernement avant que l’annonce des nouvelles cotes de crues ne soit faite, veulent que les citoyens soient respectés dans le processus.
«Le PQ a traité le dossier rapidement, sans respecter les citoyens, déclare la député de Mille-Îles, Francine Charbonneau. C’est un dossier que nous avions traité tranquillement dans le passé, car il avait un impact sur un ensemble de gens. On veut que les citoyens soient dans le coup, pas à côté.»
Sans remettre en question la décision du ministère de l’Environnement, les députés de l’opposition s’interrogent surtout sur la méthode employée par le gouvernement. Ils ont proposé à la ministre responsable de Laval, Nicole Léger, une table de concertation qui réunirait les élus provinciaux et municipaux afin d’explorer des moyens pour atténuer les conséquences pour les citoyens touchés.
«Elle semblait favorable à l’idée», a confirmé en décembre le député de Fabre, Gilles Ouimet.
D’autres activités prévues
Le samedi 21 décembre, à l’occasion d’une première marche de protestation, une dizaine de personnes ont répondu à l’appel de Sylvain Daoust, Jacques Roberge et des membres du comité de contestation qui prend forme.
Le comité tenait à organiser une activité avant le temps des Fêtes, malgré la tempête de neige et le fait qu’il s’agissait du dernier sprint de magasinage de Noël.
«La prochaine fois qu’il y aura des rassemblement, ce sera en février, mars, avril, on va commencer à avoir beaucoup de monde et nous allons inviter des citoyens des autres MRC [municipalité régionale de comté]. Certains vont même apprendre qu’ils sont dans une zone inondable», explique Jacques Roberge.
«Nous voulons qu’on ramène les cotes au niveau des années 1990. Nous contestons les nouvelles normes, pas les cotes des maisons qui longent directement les rivières», précise Sylvain Daoust.
En juillet dernier, de nombreux citoyens ont eu la surprise de se retrouver dans de nouvelles zones inondables décrétées par le ministère de l’Environnement, ce qui augmentaient considérablement le montant de leurs assurances et qui réduisaient la valeur de leurs actifs, même si certaines des nouvelles zones n’ont pas été inondées depuis 30 ans.
En novembre, lors de la première séance régulière du conseil municipal de son administration, le maire Marc Demers avait réaffirmé son intention de faire modifier les cotes d'inondation décrétées en 2005 par le gouvernement. «Ces cotes pénalisent injustement des centaines de citoyens», avait alors dit le maire.
La Ville de Laval mène présentement ses propres études hydriques «qui conduiront à modifier significativement les cotes d'inondation pour mieux refléter la réalité qui est sans doute plus proche des valeurs d'avant 2005», a souligné l’administration Demers en novembre dernier.