Les travailleurs en loisirs se font entendre

Par Ghislain Plourde
Une cinquantaine de syndiqués en loisirs de la Ville de Laval ont manifesté bruyamment devant l’hôtel de ville réclamant de leur employeur de mettre tout le sérieux nécessaire afin d’en arriver à une entente négociée avant la saison estivale.
L’impatience commence à gagner les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la Ville de Laval (STTLVL) qui sont à la recherche d’un nouveau contrat de travail, l’actuel étant échu depuis 31 décembre 2011.
«La négociation fait du surplace. On a à peine effleuré la question salariale et les clauses normatives ne sont pas réglées. On demande à la Ville de régler une situation qui risque de s’envenimer si elle n’est pas réglée bientôt», déclare le président du STTLVL, Martin Collerette.
Le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jean Lacharité, qui a brièvement rencontré le maire de Laval Marc Demers, durant la manifestation, a réitéré l’appui de sa centrale aux travailleurs. «La Ville doit s’asseoir à la table des négociations, qu’elle donne les mandats nécessaires pour qu’on en arrive à un règlement satisfaisant. On pense que c’est possible de le faire, les demandes ne sont pas exagérées.»
Outre la question pécuniaire, l’accès à un programme d’aide aux employé-es, pour ceux qui font face à des situations psychologiquement difficiles, et la révision des clauses comprises avec la formation présaison, telles les pertes d’ancienneté et du lien d’emploi.
Les 900 salariés du STTLVL-CSN, qui sont à 75 % des saisonniers, se sont dotésde 10 jours de grève qu’ils pourraient utiliser pour forcer la main à leur employeur. Les camps de jour municipaux pourraient être perturbés si un accord ne survient pas bientôt.
Réactions
Le maire de Laval n’a pas voulu commenter le processus des négociations pour ne pas nuire au déroulement de celles-ci. Par contre, il a rappelé la bonne foi de son administration.
«Depuis que nous avons été élus, 10 rencontres ont été tenues et trois autres sont à l’agenda au cours des deux prochaines semaines. En comparaison, l’ancienne équipe en place n’a organisé qu’un seul rendez-vous en septembre 2012.»
Du côté de l’opposition officielle, on prie les élus de régler le différend dans les plus brefs délais. «C’est déplorable que la situation en soit là. Les employés du STTLVL sont l’âme de l’animation communautaire de la Ville. On devrait chercher à trouver rapidement un terrain d’entente. Il n’y a rien de déraisonnable dans leurs requêtes», a fait savoir le conseiller spécial au cabinet, Jean-Claude Gobé.
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