Budget Couillard : la CSDL inquiète pour son budget

Par Claude-André Mayrand
Alors que le gouvernement Couillard prépare le prochain budget du Québec, annoncé comme étant austère, la Commission scolaire de Laval (CSDL) est inquiète de voir son budget d’opération être réduit.
La présidente de la CSDL, Louise Lortie, espère que la performance administrative de son organisme sera reconnue par le gouvernement.
«On a la responsabilité de faire réussir 45 000 projets d’avenir et on veut avoir la possibilité de le faire, indique-t-elle, prétextant que la CSDL a procédé à des coupures avant même qu’on lui exige. On est inquiets. On a hâte de savoir ce qui va arriver avec nos budgets et on espère que cesseront les coupures paramétriques.»
Mme Lortie a tenu à rappeler les efforts budgétaires de son administration. Elle souhaite que si les budgets des commissions scolaires devaient être réduits, qu’ils le soient proportionnellement avec les coûts de gestion des différentes administrations.
«Nos coûts de gestion de 3,77 % sont très bas, ce qui permet d’investir davantage dans les services aux élèves. On a grugé dans l’administration pour augmenter la réussite des élèves, mais si on devait réduire notre budget, on serait en difficulté, avoue la présidente de la CSDL, qui donne en exemple les coûts de gestion de 13 %, en moyenne, pour l’administration d’une Municipalité. Légalement, on pourrait hausser nos coûts de gestion, mais parce qu’on observe une augmentation de notre clientèle, une augmentation d’élèves en difficulté et une hausse de population étudiante allophone, on veut investir dans les services aux élèves.»
Selon ses dires, la moyenne pour les commissions scolaires est de 4,6 %.
Décrochage : dans la bonne direction
Au début du mois de mai, la CSDL a annoncé l’atteinte du plus bas taux de dérochage de son histoire, soit 17,7 %.
Il s’agit d’une diminution de plus de 10 % en une dizaine d’années.
«On s’en va dans la bonne direction. Les moyens qu’on a mis en place fonctionnent», confie Louise Lortie.
La présidente de la CSDL croit que c’est en personnalisant l’approche envers les élèves que le taux continuera de descendre.
«Chaque élève est un individu en soi, et pas une statistique. On doit rappeler les élèves qui ne se présentent pas à l’école et trouver des moyens et solutions pour ceux qui sont en difficulté», explique-t-elle.
Parmi les solutions déjà en place, il y a l’augmentation des équipes de football et la mise sur pied de coopératives, qui sont au nombre de 18 dans le réseau lavallois.
«Les jeunes changent et on doit rester à l’affût des études et des statistiques pour que les choix que nous faisons soient étudiés et structurés», conclut celle qui veut aussi travailler à l’amélioration des habitudes de vie des élèves lavallois, qui sont parmi les pires au Québec au chapitre des minutes d’activité physique quotidiennes.