Les propriétaires de solarium subissent un revers
Les propriétaires de solariums du Manoir Marc-Aurèle Fortin ne baissent pas les bras malgré le fait que la RBQ exige le retrait de leurs verrières.

Par Ghislain Plourde
La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) force les propriétaires de solarium du Manoir Marc-Aurèle Fortin à retirer les panneaux de polymère de leurs installations.
La décision est tombée au début avril, plus de trois ans après le début de cette saga impliquant 14 résidents de la résidence pour aînés.
Dans son jugement, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) demeure inflexible sur le retrait des panneaux de polymère. Elle considère que ce matériau n’est pas à l’épreuve du feu. Or, durant l’audition de la cause, le porte-parole de l’Association des propriétaires de solarium du Manoir Marc-Aurèle Fortin, Richard Melançon, a voulu démontrer le contraire.
La régisseuse a refusé la présentation du porte-parole tout comme elle a rejeté les analyses sur le matériau de polymère présentées par Solarium de Paris, le créateur de ces solariums.
Précédemment, la RBQ avait également balayé du revers de la main la demande de mesures différentes proposée par le Manoir Marc-Aurèle Fortin à l’effet d’installer des détecteurs de fumée reliés au système d’alarme sur chacun des balcons ayant un solarium.
On ne baisse pas les bras
Les locataires du Manoir Marc-Aurèle Fortin ne lancent pas la serviette pour autant. Ils font appel de la décision. Ils seront entendus en juillet prochain. Entre-temps, une demande de conciliation a été faite et le porte-parole des résidents entretient l’espoir.
«J’ai noté dans ma conversation avec la conciliatrice une ouverture, une écoute pour nos demandes. C’est encourageant», déclare Richard Melançon qui souhaiterait obtenir une dérogation pour les 14 propriétaires des abris pare-vent qui leur permettrait de conserver leurs solariums pour la période où ils continueront d’habiter le 275 boulevard Sainte-Rose.
Historique
Ces verrières ont fait leur apparition au Manoir Marc-Aurèle Fortin il y a une dizaine d’années. Un locataire cherchait alors une mesure sécuritaire pour permettre à son épouse, souffrant de la maladie d’Alzheimer, de profiter du balcon en toute sécurité. La direction de l’établissement ne s’était pas opposée à l’installation de ces solariums.
En 2008, une plainte d’une résidente a cheminé jusqu’à la RBQ. L’organisme paragouvernemental, par l’intermédiaire d’un inspecteur, signifiait un avis de correction à effectuer trois ans plus tard, le 20 janvier 2011.
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