Hydro crée la commotion dans Fabreville

Par Ghislain Plourde
Hydro-Québec a récemment indiqué son intention d’abattre des arbres, certains centenaires, dans le quartier Fabreville afin, dit-elle, d’assurer la fiabilité de son réseau de lignes électriques à haute tension. Des résidents sont indignés de cette décision.
Il y a quelques semaines des Lavallois du district Marc-Aurèle-Fortin ont reçu une communication de la société d’État les avisant que, dans le cadre de la politique de maîtrise de la végétation d’Hydro-Québec, on allait procéder à des travaux d’abattage d’arbres situés dans les emprises de lignes de transport.
«Pourquoi Hydro procède-t-elle de cette façon alors que dans le passé elle a toujours opté pour des opérations d’élagage et d’émondage? Sans nul doute pour une raison d’économie», affirme Julie Guimond.
La dame, qui habite le secteur depuis 20 ans, déplore le fait que l’organisme gouvernemental veuille procéder à la coupe systématique de plusieurs arbres.
«On nous dit que c’est pour une question de sécurité, notamment la question de l’arc électrique, mais lorsqu’on gratte un peu on sait très bien que c’est une question budgétaire. Hydro ne veut pas revenir tous les 3-4 ans pour tailler, donc on va raser complètement», dit-elle.
La résidente de Fabreville possède un bail qui lui permet d’utiliser le terrain propriété d’Hydro-Québec qui est devant sa résidence. Ce lot, sur les berges de la rivière des Milles Îles, est devenu un lieu de rassemblement pour le voisinage qui s’y regroupe pour profiter de la quiétude de l’endroit. Des arbres centenaires s’y retrouvent. Si rien n’est fait, une partie du décor s’envolera en fumée en septembre prochain.
«C’est un endroit magnifique, nous (mes voisins et moi) avons installé des aménagements temporaires qui nous permettent d’apprécier pleinement la nature. Il y a une faune incroyable, des canards, des outardes, des tortues, des renards, des grenouilles et l’on risque de tout perdre cela.»
André Boudreau est un autre résident du secteur. Il profite souvent de ce paysage pour y faire de la marche. Lui, également, est révolté par l’intention d’Hydro-Québec de faire table rase autour de son réseau électrique.
«Je n’en reviens pas. Pendant que l’on nous dit de combattre les îlots de chaleur et qu’il est important de préserver les zones vertes, notre société d’État va se permettra une coupe à blanc et même à travers des arbres centenaires. C’est le monde à l’envers. Supposément que c’est pour une amélioration de son réseau électrique. Pourtant, ça ne se reflète certainement pas sur ma facture», déclare-t-il.
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