Le maire fait face à un barrage de questions

Par Ghislain Plourde
Les leaders syndicaux municipaux ont interpelé, lors du dernier conseil municipal, le maire de Laval, Marc Demers, afin qu’il prenne un engagement ferme de se soustraire du projet de loi 3 du gouvernement Couillard sur les régimes de retraite des employés municipaux.
Tour à tour, les représentants de la Fraternité des policiers, de l’Association des pompiers, des cols bleus, des employés de bureau et des chauffeurs de la Société de transport de Laval (STL) ont affirmé que le maire lavallois se devait de prendre une position claire face à cette question.
«Le projet de loi 3 vient ni plus ni moins permettre aux élus de voler les conditions de travail qui ont été adoptées pour les employés il y a de très nombreuses années», ont claironné les dirigeants des différentes unités syndicales, dont André Potvin, président de la Fraternité des policiers.
Le maire Demers a souligné que son administration est à finaliser la présentation d’un mémoire qu’elle soumettra à la commission parlementaire sur le sujet à la fin du présent mois.
«Nous désirons que le projet de loi permette de respecter nos signatures qui ont eu lieu et de celle à venir. Nous demandons d’avoir libre cours à la négociation et c’est vers cela qu’il (projet de loi) tend à s’orienter. De plus, il tiendra compte d’un paquet de particularités du fonds de pension des employés de Ville de Laval», a-t-il déclaré.
Le premier magistrat de l’île Jésus a rappelé l’importance d’assurer la survie du projet de loi et la capacité de payer de l’ensemble des citoyens. «On pense qu’on peut arriver à ces deux objectifs à l’intérieur d’une négociation respectueuse entre les parties.»
Sur cette précision, le maire a laissé savoir que la Ville n’allait pas demander une clause dérogatoire à ce projet de loi. De plus, il a exclu l’option de se retirer de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) en raison des désaccords qui planent sur la question entre les membres.
Réactions
Pour le président de la Fraternité des policiers, André Potvin, les propos du maire ne l’ont pas rassuré.
«Il ménage la chèvre et le choux. M. le maire se contredit, on voit bien qu’il patine, qu’il ne veut pas donner de réponse, qu’il ne veut pas prendre position. Tout ce qu’il veut c’est acheter la paix. Il veut garder ses amis à l’UMQ, mais il veut aussi garder ses employés. Il essaye de tout sauver, habituellement une façon de faire qui ne fonctionne pas. Malheureusement, je pense que c’est vers ça que l’on s’en va.»
Une vidéo qui fait jaser
Depuis quelques jours, une vidéo montrant des policiers de Laval qui s’amusent à couvrir de boue leurs auto-patrouilles circule sur Facebook. C’est un citoyen, choqué de la situation, qui a capté la chose et l’a publié sur sa page personnelle.
On peut y voir une voiture de police garée au milieu d’un terrain boueux où se trouvent de la machinerie et du matériel de construction. Deux autres auto-patrouilles s’élancent alors à vive allure aspergeant d’une pluie de boue couvrant entièrement les trois véhicules des forces de l’ordre.
Le Service de police de Laval a déclenché une enquête pour faire la lumière sur cet évènement. L’administration Demers déplore la situation. Le président de la Fraternité des policiers, André Potvin, n’a pas voulu commenter la chose à L’Écho de Laval disant ignorer l’existence de la vidéo.
Pour voir la vidéo: https://www.facebook.com/photo.php?v=10203471538407927&set=vb.1197317155&type=2&theater
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