Il se pourrait bien que Laval emboîte le pas de Montréal, de Longueuil et d’autres municipalités de la région métropolitaine en développant un projet qui ramènerait des plages sur l’île Jésus. C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du cabinet du maire, François Brochu, à L’Écho de Laval.

M. Brochu commentait l’inauguration d’une plage sablonneuse à Longueuil, qui accueille des compétitions aquatiques des Jeux du Québec cette semaine avant de voir des citoyens la prendre d’assaut dès la semaine prochaine.

«Il n’y a pas de projets avancés mais il y a une réelle volonté de le faire et on voit qu’il y a un potentiel pour les plages à Laval», a confié le porte-parole du maire, qui qualifie l’administration Demers comme étant «très ouverte à moyen terme».

Aux yeux de François Brochu, l’année du cinquantenaire en 2015 serait un bon moment pour faire une annonce officielle en ce sens.

«On veut redonner l’accès aux plans d’eau aux citoyens et c’est quelque chose qui est examiné avec beaucoup d’intérêt.»

Près du pont Lachapelle

Si aucun site ne peut être avancé à l’heure actuelle, le projet étant «trop embryonnaire», François Brochu a quand même donné un indice de lieux où une plage pourrait voir le jour sur l’île Jésus.

«Les abords du pont Lachapelle, à Chomedey, ont un très beau potentiel, tout comme ceux du pont Viau, explique celui qui croit que le projet ferait l’unanimité. Je pense que ce serait accueilli très favorablement et il ne devrait pas y avoir beaucoup de contestations.»

Ceci correspond à un énoncé électoral du Mouvement lavallois, qui s’engageait, dans sa plate-forme, à mettre en valeur les berges et vues sur Montréal le long du boulevard Lévesque.

Des aménagements requis

Du côté de l’administration municipale, on rappelle qu’il faudra se pencher sur les aménagements requis, la surveillance à offrir et les mesures de qualité de l’eau avant d’accueillir les premiers baigneurs.

«Il y a des coûts associés qui ne sont pas négligeables, rappelle Nadine Lussier, porte-parole de la Ville de Laval. Pour ouvrir une plage, nous devons pouvoir compter sur une qualité de l’eau assez stable et il nous faudrait donc planifier plusieurs interventions.»

Mme Lussier rappelle que les citoyens lavallois comptent déjà sur de nombreux accès aux rivières des Prairies et des Mille Îles.

«Nous avons à Laval 37 berges publiques aménagées où l’on peut pratiquer de nombreuses activités, mais pour le moment, la baignade n’en fait pas partie», souligne-t-elle.

La qualité de l’eau testée

La Ville de Laval tient à jour un tableau de qualité de l’eau sur son site Internet à une fréquence quasi quotidienne.

En date du 24 juillet, on pouvait y constater que l’eau de la marina de Laval-sur-le-Lac était excellente en matière d’unité formant des colonies par 100ml d’eau (UFC/100ml), avec un indice de 3. Huit autres points d’accès à l’eau étaient jugés comme étant bons (21 à 100 UFC/100ml), quatre pour chacune des deux rivières lavalloises.

Avant les années 1960, Laval était une station balnéaire pour une partie de la population montréalaise. L’île Jésus comptait de nombreuses plages, notamment à Fabreville et Auteuil.

Les plages ont commencé à voir leur achalandage baisser lorsque la qualité de l’eau liée à la pollution et l’industrialisation de la ville a déclinée.