«75 % du ménage complété», dit Éco-Nature

Par Claude-André Mayrand
Le ménage reste à compléter dans Sainte-Rose, un peu plus d’un an après la violente micro-rafale qui a déferlé sur le secteur le 16 juillet 2013, tant les dommages causés ont été sévères.
Selon l’organisme Éco-nature, qui a eu le mandat d’effectuer le ramassage des dégâts naturels par la Ville de Laval le long des berges, 75 % du travail est terminé. Ce sont les îles de la rivière des Mille Îles qui nécessitent le plus de temps et qui expliquent que 13 mois plus tard, les dégâts soient encore visibles.
«Le processus va super bien. Nous nous concentrons sur les îles qui comportent des sentiers», explique Fabienne Dupont-Lauzon, responsable des communications pour Éco-nature, citant en exemple l’île aux Juifs, l’île aux Fraises et l’île Lefebvre.
L’île aux Juifs, particulièrement touchée par la tempête, avait vu sa passerelle être ravagée par les vents. Elle a été réparée il y a deux semaines.
Par équipe de huit, les patrouilleurs effectuent du repérage sur les îles publiques pour évaluer les coûts et le temps nécessaire pour nettoyer chacune d’entre elles.
De petites parcelles de sentiers sont encore obstruées par des troncs et des branches d’arbres, confie Mme Dupont-Lauzon.
«Il y avait énormément d’arbres touchés. Nos équipes vont scier le bois, le dégage du chemin et le rapporte sur l’île Jésus, le tout en chaloupe, c’est ce qui justifie le temps nécessaire pour compléter le ménage», précise la porte-parole d’Éco-nature, qui explique qu’il est préférable de ne pas laisser traîner les troncs ravagés par la micro-rafale pour respecter l’équilibre des écosystèmes.
Une révision du Code de l’arbre
À l’époque de la micro-rafale, le conseiller municipal de Sainte-Rose, Denis Robillard, avait lancé diverses propositions pour réviser le Code de l’arbre afin de limiter les dégâts advenant une autre tempête.
Depuis, battu aux élections de novembre dernier par Virginie Dufour, ses idées n’ont pas encore été matérialisées.
«Il y a eu, à l’époque, des réactions rapides et des propositions faites avant même que les experts de la Ville se prononcent, explique Mme Dufour, qui juge que certaines propositions de son prédécesseur étaient très pertinentes. Le dossier a été retardé en raison des priorités que nous avons établies lors de notre élection.»
Si rien n’a encore été modifié dans le Code de l’arbre, l’élue de Sainte-Rose et membre du comité exécutif assure que le processus est en cour.
«La révision du Code de l’arbre a été amorcée dans la foulée de la tempête et accélérée après l’arrivée de l’agrile du frêne», précise celle qui estime que la majorité des arbres déracinés ou cassés en deux n’étaient pas malades.
Par ailleurs, pour les arbres de la rue du Mont-Royal, sévèrement touchés par la micro-rafale, la Ville a payé pour dessoucher et remplacer chaque arbre abimé.
«On ne retrouvera jamais le look d’avant la tempête mais on cherche à redonner à la rue son cachet», conclut-elle.
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